GUILLAUME Franck

Par Hugues Lenoir, Hélène Hernandez

Né le 12 novembre 1955 à Paris (XVIIIe arr.), mort le 17 juin 2021 à Paris (XVIIIe arr.) ; cheminot, informaticien ; syndicaliste CGT puis CNT ; militant de la Fédération anarchiste.

Franck Guillaume a toujours vécu à Paris. Sa mère Thérèse, Yvonne, Renée Reimbold, née le 1er avril 1923 à Saint Gaudens (Haute-Garonne) et morte le 15 avril 2004 à Grasse (Alpes-Maritimes) qui était employée de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) avant de cesser ses activités professionnelles à son initiative, avec la volonté de s’occuper de ses trois enfants. Son père Roger, Gilbert Guillaume était né le 2 novembre 1928 à Paris (XXe arr.) et vivait encore à Chartres (Eure-et-Loir) en 2020. Il fit toute sa carrière à la CNAM où il termina comme responsable d’un centre de paiement. Ses parents ne furent pas ouvertement engagés politiquement. Son père, franc-maçon, avait rejoint le Grand Orient de France. Sa mère, partisane de l’égalité entre femmes et hommes, soutint le mouvement pour la légalisation de l’avortement et éleva ses enfants dans les valeurs humanistes et la non-violence. Le demi-frère de Franck, Yves, né en 1946, qui fut étudiant en Mathématiques à l’Université Pierre et Marie Curie à Paris, s’était engagé dans le mouvement de Mai 1968 en participant aux manifestations étudiantes. Il milita au Parti communiste français durant quelques années. Sa sœur née en 1957, humaniste et farouchement adepte de la défense des droits des femmes ne s’est jamais engagée dans aucun mouvement ou organisation.

Après des études secondaires en série C, Guillaume reprit des études en Informatique de Gestion à Paris, Conservatoire national des Arts et Métiers.
De 1974-1975 il fut « saisonnier conduite » à la SNCF puis recruté au service des Trains. Il en démissionna en 1975. Il fut ensuite employé (1976-1977) à la liquidation des dossiers à la caisse de retraite complémentaire de retraite de la RESURCA. Il démissionna en 1977. En 1978 et jusqu’à sa retraite en 2019, il travailla à la Direction des systèmes d’information de l’ANPE, devenue Pôle emploi en 2008. Il y exerça successivement au sein de la DSI comme programmeur, analyste-programmeur, chef de Projet fonctionnel et technique puis responsable de la sécurité informatique au niveau de la fabrication des applications.

Franck Guillaume fut acquis aux idées libertaires suite à la découverte dans un livre d’histoire, lors de ses études secondaires, de Proudhon et de la communarde Louise Michel. Par la suite, c’est une affiche qui lui fit découvrir, au cours de l’été 1976, l’existence du Monde Libertaire suite à quoi il se rendit rue Ternaux, siège alors de la Fédération anarchiste (FA). Il lui fut conseillé de se rapprocher du groupe Louise Michel à Paris (XVIIIe arr.). Dès le mois de septembre 1976, il rencontra Thyde Rosell au cours d’une permanence qui lui présenta la FA, le groupe Louise Michel et lui expliqua le processus pour intégrer le groupe où il milita activement. Il fut présent à plusieurs congrès de cette organisation durant les années 1977 et 1978 puis de 1982 à 1991, assurant la fonction de trésorier fédéral durant deux ans, mandats 1988-1989 et 1989-1990.

Dans le cadre du groupe Louise Michel, Franck Guillaume organisa des débats ouverts au public sur l’agriculture en coopérative en collaboration avec Alain Duthilleul dit Grapaud. Il fut engagé à partir de 1993 à dans l’organisation syndicale CGT de l’ANPE, comme anarcho-syndicaliste. Au cours de débats organisés dans les années 1980, au sein du groupe Louise-Michel, il sympathisa avec Jacky Toublet et rencontra Hélène Hernandez, Hugues Lenoir et Thierry Porré. C’est l’un des motifs pour lequel Franck Guillaume rejoignit le groupe Pierre Besnard dans le courant de l’année 1993. Adhérent du groupe Pierre Besnard il participa à la gestion de sa trésorerie au Comité de Rédaction du Monde Libertaire.

En 2009 il adhéra au Groupe des Libres Penseurs de la Commune de Paris André Lorulot et en 2010, devint adhérent individuel à la FA.

Son parcours syndical (1979-2008) fut partagé entre la CGT et la CNT. Il adhéra en 1979 et jusqu‘en 1995 à la section syndicale de UNAS-CGT. Il fut élu comme représentant du personnel à la commission paritaire régionale n°2 de la Direction générale de l’ANPE durant les années 1979-1981 pour défendre les droits des agents de l’ANPE dans le cadre des mouvements du personnel et des sanctions disciplinaires. Il participa activement aux mouvements sociaux (piquets de grève, manifestations, rédaction de tracts, etc.). En 2007-2008, il fut adhérent de la section syndicale de l’ANPE de la CNT (rue des Vignoles) section qui disparut avec la fusion ANPE-ASSEDIC.

Franck Guillaume fut aussi membre de l’association CSIA (Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques) durant les années 1980-1990 au sein duquel il collabora la réalisation et à la diffusion de la revue et des ouvrages édités par Nitassinan. À partir de 2017, il fut membre bienfaiteur de l’association Tchendukua fondée par le géographe Eric Julien. Cette association aide les populations indigènes Kogi de Colombie à racheter les terres volées par les colons.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article228798, notice GUILLAUME Franck par Hugues Lenoir, Hélène Hernandez , version mise en ligne le 4 juin 2020, dernière modification le 18 juin 2021.

Par Hugues Lenoir, Hélène Hernandez

ŒUVRE :Participation au film documentaire Foi d’anar, Maurice Joyeux, portrait d’un anarchiste, réalisé par Jacqueline Lamant, FR3, 1984. — Au cours des années 1983-84 participation à l’émission des médecines douces animée par Yves Machelard sur Radio libertaire et en 2007 à une émission syndicale pour informer des actions engagées par la CNT animées par François Mercier du groupe Louise Michel.

SOURCE : Entretien avec Franck Guillaume, novembre 2019.

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