ALEXANDRE Lucien, Paul dit Alex [pseudonymes dans la Résistance : Yves, Julien]

Fils de Paul Alexandre et Lucienne Lapierre, marié, père de deux enfants, originaire de Paris (Ménilmontant), Lucien Alexandre était officier télégraphiste à la 4e compagnie du 41e bataillon des sapeurs du génie à Rabat (Maroc), avant de rejoindre les Français libres à Alger en 1943 et d’être engagé dans les services spéciaux. Il fut parachuté comme lieutenant radio avec Albert Appéré alias Antoine Hispano ou André Amont dans la nuit du 18 au 19 mars 1944 sur le terrain Table, sur le flanc sud du Luberon, entre Beaumont-de-Pertuis et Mirabeau (Vaucluse). Le parachutage avait été préparé par le radio Michel Uriarte parachuté auparavant et qui émettait de La Motte d’Aigues (Vaucluse). Le message d’alerte était « Napoléon ira coucher à Schönbrunn ». Lucien Alexandre mourut à l’atterrissage, un container s’étant pris dans les cordages de son parachute, empêchant ainsi son ouverture. Il fut enterré clandestinement dans le caveau privé de la famille Nicolas, près de l’étang de la Bonde (La Motte d’Aigues), mais ses restes furent transférés au monument aux morts de La Motte d’Aigues en 1994 où une plaque rappelle son souvenir.
Lucien Alexandre fut homologué au grade de capitaine, décoré de la Croix de guerre et de la Médaille de la Résistance à titre posthume. Une stèle a été érigée sur les lieux du drame après la Libération. Son nom a été donné à une portion de la route départementale 27 en 2010 par la municipalité de La Motte d’Aigues.