LEBRETON André [LEBRETON Frédéric, André, Jean-Marie]

Enfant unique, André Lebreton vécut toute sa jeunesse dans la ferme familiale à Saint-Philbert-de-Bouaine avec ses parents, Henri Lebreton et Clémence Bossis. Il reçut l’éducation d’une famille catholique pratiquante et eut à cœur d’entretenir toute sa vie une pratique religieuse.
André Lebreton fréquenta l’école privée jusqu’au certificat d’études. En 1935, à l’âge de quatorze ans, il entra en apprentissage de mécanicien agricole chez Pineau à Vieillevigne (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Il fut ensuite embauché, toujours comme mécanicien, chez Ganacheau, à Vieillevigne également. Pendant l’Occupation, il réussit à échapper au Service du travail obligatoire (STO) et, après-guerre, fut officiellement reconnu comme réfractaire.
À la fin de la guerre, il reprit son métier de mécanicien chez Ganacheau. En 1957, André Lebreton fut embauché comme ajusteur à l’usine Sud-Aviation de Bouguenais, près de Nantes. Rapidement, il se syndiqua à la CFTC, devenue CFDT en 1964, et fut l’un des principaux militants de la section syndicale. En mai-juin 1968, il prit une part active à la grève avec occupation qui dura un mois. Dès 1960 et à plusieurs reprises les années suivantes, il fut élu titulaire au Comité d’entreprise dont il fut le trésorier puis le secrétaire de 1972 à 1974. Il assuma également des mandats interprofessionnels pour la CFDT : administrateur à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de Nantes, conseiller prud’homal pour la juridiction de Nantes.
André Lebreton fut aussi un militant dévoué pour la Mutualité en étant son correspondant local à Vieillevigne, assurant les permanences du dimanche matin en mairie, encaissant les cotisations des adhérents et versant les prestations, à une époque où la relation directe était primordiale. Avec son épouse, il y consacra beaucoup de temps, accueillant toujours avec bienveillance les personnes qui se présentaient à la maison avec tel ou tel souci de mutuelle ou autre. Cette activité de proximité lui conféra la légitimité pour être administrateur aux Mutuelles de Loire-Atlantique, devenues plus tard Harmonie Mutuelle. Il siégea également au conseil d’administration du Club de tourisme social Air et Soleil.
André Lebreton fut également militant à l’Action catholique ouvrière (ACO). Il exerça longtemps comme sapeur-pompier bénévole à Vieillevigne. Il siégea en outre dans les conseils d’administration des maisons de retraite de Touvois, Geneston et de Vieillevigne, toutes trois situées au sud de la Loire-Atlantique.
Toute sa vie, il eut à cœur de rendre service à sa famille, ses amis, ses voisins et tous ceux qui venaient solliciter son assistance (litiges, courriers, déclarations d’impôts, etc). Ce rôle « d’assistant social » était sa marque.
Son épouse, Georgette Bossard, née le 2 février 1922 à Saint-Philbert-de-Bouaine était couturière de métier. Après son mariage, le 11 avril 1945, elle se consacra à l’éducation de leurs six enfants : Yolande née en 1946, Bernard en 1947, Gisèle en 1948, Liliane en 1951, Claude en 1952, Jean en 1956. En 2000, elle resta très diminuée après un accident vasculaire cérébral et décéda en 2009. André Lebreton mourut à l’âge de quatre-vingt-seize ans le 14 janvier 2017. Ses obsèques furent célébrées le 17 janvier en l’église de Vieillevigne.