CHOLLEY René, Gaston

Fils d’un cheminot, aîné d’une famille de trois enfants dont le père était mécanicien de route à la Compagnie de l’Est, René Cholley — parfois écrit Chollet par erreur — entama un apprentissage d’ajusteur en octobre 1936 à Audun-le-Roman (Meurthe-et-Moselle). Il l’acheva en 1939 à Épinal (Vosges) et c’est aux ateliers SNCF du chef-lieu des Vosges qu’il commença à exercer son métier d’ajusteur. Après le décès de sa mère en 1942, René Cholley demanda à être affecté au dépôt vapeur de Pagny-sur-Moselle. Il fut nommé chauffeur de route à Metz-Frescaty en 1947, élève mécanicien en 1950 et conducteur de route en 1960 à Metz. Il prit sa retraite en 1972.
En mai 1940, il fut évacué avec le dépôt SNCF d’Épinal vers le Sud de la France. L’avancée des armées allemandes bloqua le convoi à Belfort et entraîna son rapatriement à Épinal où il reprit son travail aux ateliers. Sans entrer dans la résistance active, René Cholley essaya d’avoir le rendement le plus faible possible (lenteur, maladie...). En 1943 il fut réquisitionné pour le STO, qu’il effectua dans la région de Brême. Il travailla à la réparation des wagons. C’est là qu’il fut libéré par les Canadiens en avril 1945.
René Cholley adhéra à la Libération au syndicat CGT des cheminots. Il fut trésorier de la section des agents de conduite du dépôt de Metz-Sablon du début des années cinquante à son départ en retraite en 1972. Pendant la même période il fut élu délégué du personnel. Il faisait partie du collectif du secteur élu le 15 janvier 1961 par la Conférence des syndicats CGT du 7e secteur de la SNCF, dont il était le secrétaire général adjoint depuis le début des années soixante au moins, et participa à de nombreux congrès fédéraux. Il fut élu au bureau de l’Union départementale CGT de la Moselle par le congrès départemental de 1963. Continuant à militer à la CGT après sa retraite, René Cholley fut de 1985 à 2002 secrétaire du syndicat des retraités CGT de Metz-Montigny-lès-Metz et environs.
Parallèlement à son activité syndicale, René Cholley milita au Parti communiste de 1946 au milieu des années quatre-vingt. Il explique son adhésion au communisme par l’impact de la victoire soviétique contre les Allemands pendant la guerre et par les contacts qu’il avait avec les prisonniers russes lorsqu’il fut affecté au STO en Allemagne. Avant-guerre, alors qu’il était apprenti, René Cholley avait déjà participé à des réunions et des manifestations de soutien à l’Espagne républicaine à Audun-le-Roman. Il avait adhéré en 1937 aux Jeunesses socialistes où militaient plusieurs de ses camarades apprentis au dépôt des chemins de fer.
Candidat communiste aux élections cantonales des 17 et 24 avril 1955 dans le canton d’Ars-sur-Moselle (Moselle), il obtint 592 voix sur 4 210 suffrages exprimés. Il arriva en seconde position derrière le conseiller sortant Paul Driant qui fut réélu en totalisant 3 150 suffrages. René Cholley fut à nouveau candidat communiste aux élections cantonales des 4 et 11 juin 1961 dans le même canton. Il obtint 473 voix sur 4 417 suffrages exprimés. Paul Driant fut réélu dès le premier tour en obtenant 3 576 voix.
Marié le 14 juin 1947 à Corny (Moselle) avec Ginette Grimaux, il est père de cinq enfants.