DOUILLOT Henri, Gustave [Pseudonyme dans la Résistance : Dumas]

Par Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier

Né le 27 mai 1901 à Paris (XIe arr.), fusillé comme otage le 23 octobre 1942 au stand de tir du ministère de l’Air (Paris) ; ouvrier puis artisan ; conseiller municipal de Bondy (Seine, Seine-Saint-Denis) ; militant communiste et résistant.

Henri Douillot
Henri Douillot
Association des familles de fusillés (MRN)

Fils d’un bijoutier et d’une doreuse, Henri Douillot, ouvrier bijoutier chez Bombert à Paris (Xe arr.), puis artisan en petite mécanique, militant communiste, fut élu conseiller municipal de Bondy (Seine), sur une liste de coalition socialiste et communiste, le 12 mai 1935. En décembre 1936, il siégeait au bureau de la conférence du rayon de Bondy. Henri Douillot fit le rapport sur la situation des petits commerçants et des artisans, à la Ve conférence de la Région communiste Paris-Est. La Voix de l’Est le présentait, en septembre 1938 et juillet 1939, comme le « secrétaire régional des comités d’aide de l’Est parisien à l’Espagne ».
Mobilisé en septembre 1939, il fut affecté spécial en décembre 1939. Le conseil de préfecture le déchut de son mandat électif le 29 février 1940. Arrêté, interné à Saint-Benoît-sur-Loire puis à Sisteron, il s’évada en même temps que Frédéric Sérazin et vécut dans la clandestinité à Paris.
Membre de l’OS à partir de septembre 1941, il était chargé d’instruire les nouvelles recrues. En janvier 1942, il fut promu commissaire politique des régions 146, 147 et 148 puis retrogradé en avril 1942 à la gestion des stocks d’armes et de munitions où il côtoya Albert Gueusquin.
Arrêté chez Alphonse et Henriette L’Huillier le 16 mai 1942 dans le cadre de l’affaire Tintelin, il a été fusillé au stand de tir du ministère de l’Air. Il dit souvent par erreur fusillé au Mont-Valérien le 23 octobre 1942.
Il s’était marié à Bondy le 5 septembre 1931 avec Charlotte Merlin, née à Paris (XXe arr.) où sa mère était concierge. D’un premier mariage, Charlotte avait eu une fille, Rolande. Elle travaillait avec son mari dans l’atelier de mécanique. Charlotte et Rolande furent arrêtées en même temps que Henri Douillot et déportées le 24 janvier 1943 vers Auschwitz (Pologne). Charlotte Douillot mourut à Birkenau le 11 mars 1943. Rolande est revenue.
Une rue de Bondy porte le nom de Henri Douillot.

Le ministère des Anciens combattants attribua à Henri Douillot la mention « Mort pour la France » le 24 janvier 1946, il fut homologué F.F.I.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article22912, notice DOUILLOT Henri, Gustave [Pseudonyme dans la Résistance : Dumas] par Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 29 décembre 2020.

Par Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier

Henri Douillot
Henri Douillot
Association des familles de fusillés (MRN)

SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3 et Versement 10451/76/1. – Bureau Résistance : GR 16 P 191011.– Arch. com. Bondy. – La Voix de l’Est, 1936-1938. – Jean-Marc Berlière, Franck Liaigre, Le sang des communistes, les Bataillons de la jeunesse dans la lutte armée, automne 1941, Fayard, 2004. – Témoignage de Lucien Chapelain. – État civil, Paris (XIe arr.). — Note d’Alain Simonnet.

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