Lusigny-sur-Ouche (Côte-d’Or), combat du Bois-de-Pommeret 30 mars 1944

Par Jean-Louis Ponnavoy

Le 30 mars 1944, le maquis de Lusigny fut attaqué par l’ennemi et 9 jeunes maquisards trouvèrent la mort au bois de Pommeret. Un dixième sera fusillé à Dijon.

Le 20 février 1944, une vingtaine de résistants du maquis Bernard, originaires de l’Auxois se réfugièrent dans la grotte dite du "Peu trou", située dans le bois de Pommeret, non loin des sources de l’Ouche, à Lusigny-sur-Ouche (Côte-d’Or). Ils y vécurent relativement confortablement dans les trois salles de la grotte, s’éclairant avec des lampes à acétylène et allumant la nuit un poêle dont la fumée s’échappait par une crevasse. Ils étaient ravitaillés par les habitants de Lusigny-sur-Ouche, Grandmont et Ecutigny. Deux jeunes filles assuraient les liaisons indispensables. Le 30 mars 1944 le maquis fut encerclé dès cinq heures du matin par 1800 soldats allemands et Russes blancs, sans doute repéré par l’ennemi ou plus probablement à cause d’une dénonciation. Les jeunes maquisards comprirent vite qu’il était inutile de résister et décrochèrent rapidement. Une partie d’entre eux réussira à s’échapper en se dirigeant du côté de Montceau-Écharnant. Les plus jeunes quittèrent le massif boisé pour courir à travers champs mais ils furent fauchés dès leur sortie du bois par les armes automatiques. Les plus âgés et expérimentés restèrent à couvert et échapperont au massacre et à la rafle. Après l’attaque les troupes d’occupation se replièrent vers Lusigny et arrêtèrent d’abord au village les deux jeunes filles, agents de liaison. Les hommes présents furent également arrêtés et enfermés dans l’église avec les deux jeunes filles puis ils furent incarcérés à la prison de Dijon et déportés vers l’Allemagne le 2 mai. Deux des hommes décéderont en captivité et un troisième des suites de sa déportation en 1957. Neuf d’entre eux, Jean Pierre Contour, Marcel Engel, Marcel Gindrey, Pasquale Palermo, Gaston Paris, Raymond Pautras, Maurice Pierrel, Roger Richard et Rémi Tranchant furent fauchés par les rafales de mitrailleuse à la sortie des champs d’Écharnant et un dixième Jean Lucien Mothet sera capturé et fusillé au stand de Montmuzard, à Dijon le 18 avril 1944. En représailles, une vingtaine d’habitants de Lusigny et du canton de Bligny-sur-Ouche seront immédiatement arrêtées et emmenées à la prison de Dijon où ils furent interrogés et maltraités. Le 9 juin douze d’entre eux, dix hommes et deux femmes furent déportés. Cinq des hommes ne revinrent pas des camps de la mort.
Les survivants constituèrent la compagnie Pierre qui combattit à [Arcenant-> le 15 juin.
Liste des tués :
A établir

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article229144, notice Lusigny-sur-Ouche (Côte-d'Or), combat du Bois-de-Pommeret 30 mars 1944 par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 14 juin 2020, dernière modification le 23 juin 2020.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Gilles Hennequin Résistance en Côte-d’Or, Dijon 1987.— Journal Le Bien Public du 8 avril 2001, Cérémonie du souvenir, du 2 mars 2003, La grotte du maquis, du 9 mars 2003, Le sort des résistants du bois de Pommeret, du 28 mars 2004, Récit de résistance du 3 mars 1944 du 9 avril 2006, Bois de Pommeret, 30 mars 1944 : Les Allemands sont là.— Office de tourisme de Bligny-sur-Ouche Grotte du maquis.

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