Perrigny-sur-l’Ognon (Côte-d’Or), 3 septembre 1944

Par Jean-Louis Ponnavoy

Le combat de Perrigny-sur-l’Ognon le 3 septembre 1944 fit cinq morts parmi les hommes du maquis BDU 3.

Le 3 septembre quelques maquisards du groupe BDU 3 étaient à Perrigny-sur-l’Ognon pour du ravitaillement. Une colonne hippomobile de la Luftwaffe d’environ 120 hommes composée en grande partie de Russes et Polonais était stationnée sur la place. Le chef du groupe Louis Chètelat, alias "Noël" donna l’ordre d’attaquer. Armés de Mauser pris la veille à Talmay et d’un fusil-mitrailleur les maquisards encerclèrent le village et passèrent à l’attaque. Le groupe du lieutenant Joseph Amiot, alias "Compagnon" entra par le lavoir et le reste du groupe commandé par le lieutenant Ruyffelaere, alias "Moyse" et l’aspirant Georges Mongin, alias "Bicot" pénétra par le point diamétralement opposé. Il semble qu’il y ait eu une mauvaise coordination. Le lieutenant Amiot arriva bien avant l’autre groupe. Vers 14h30, le sergent Marcel Schlaeflin, alias "Max" accompagné de deux soldats allemands qui avaient été capturés précédemment et avaient participé à l’attaque de la veille, somma le détachement de se rendre. Celui-ci ouvrit immédiatement le feu tuant l’un des deux prisonniers. Le groupe riposta mais la ligne téléphonique n’ayant pas été coupée, un officier allemand demanda du renfort. Le groupe de l’aspirant Georges Mongin fut prit sous le feu des Allemands retranchés dans les maisons. L’aspirant fut tué dans l’après-midi au cours du combat de même que Marcel Schlaeflin. Pendant ce temps le lieutenant Ruyffelaere n’arrivant pas à établir la liaison avec le lieutenant Amiot se posta aux abords du pont pour en interdire l’accès. Cependant les Allemands avaient installé un FM dans le clocher de l’église et ils reçurent trois camions de soldats en renfort. Le combat devint inégal et l’ordre de repli fut donné vers 20 heures par le commandant Noël qui avait pris du groupe FM. Le groupe avait eu cinq tués : l’aspirant Georges Mongin, le sergent Marcel Schlaeflin, les soldats René Lemoine dit Merlan, Edmond Millière dit Bouboule et Jean Mourey dit Tony. Un autre maquisard, Lafleur, gravement blessé fut ramené au camp par un camarade. Les Allemands eurent une trentaine de tués et blessés. Ils prirent en otage des habitants de Perrigny qui furent relâchés sur l’intervention d’un officier âgé ayant autrefois été étudiant à Auxonne. Les Allemands quittèrent le village le soir même. Le lendemain 25 Russes blancs dont beaucoup étaient blessés et qui avaient désertés se rendirent et intégrèrent les rangs de BDU 3.
Le 9 septembre, le chef de gendarmerie Émile Bouzereau fut tué au port Saint-Pierre par un soldat allemand qu’il sommait de se rendre et un peu plus le jeune enfant de troupe Jean Lombard, âgé de 17 ans fut tué sur son FM. 
Liste des tués :
A établir

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article229145, notice Perrigny-sur-l'Ognon (Côte-d'Or), 3 septembre 1944 par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 14 juin 2020, dernière modification le 23 juin 2020.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Gilles Hennequin Résistance en Côte-d’Or Dijon, tome I, 1987.— Mémorial Genweb.

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