MARTIN René, Henri, Maxime

René Martin était le fils de Louis, Alfred, Admira Martin âgé de 25 ans à sa naissance cultivateur et de Gabrielle, Rachel Périvier, tous deux domiciliés au lieu-dit La Tarde, commune de Vicq-sur-Gartempe. Après un apprentissage de maréchal-ferrant, il trouva un emploi à Draché (Indre-et-Loire). Au recensement de 1931, il travaillait comme ouvrier maréchal chez Marcel Croy au bourg de Draché, logé chez son patron. Il se maria le 25 février 1933 à Draché avec Renée, Marie Charpentier (née le 17 septembre 1914 à Draché) dont les parents étaient cultivateurs à Draché. Au recensement de 1936, le couple vivait avec leurs deux premiers enfants, Serge né en 1934 et Raymond né en 1935 au lieu-dit Le Chêne, voisins de Louis et Marie Charpentier, les beaux-parents de René Martin. Ce dernier était toujours maréchal chez Marcel Croy au bourg. René Martin vint ensuite s’installer comme maréchal-ferrant à son compte au bourg de Maillé où naquirent deux autres enfants Josiane en novembre 1939 puis Danielle en février 1944.

René Martin fut victime avec son épouse Renée et trois de ses enfants, Raymond, Josiane et Danielle du massacre de Maillé. Le 25 août dès neuf heures du matin le village fut cerné par les troupes allemandes. Le massacre commença dans les champs, les jardins, les maisons et jusque dans les caves. Sur les 500 habitants que comptait Maillé, il y eut 124 victimes. René Martin fut abattu par des soldats allemands dans la cour de sa forge alors qu’il s’avançait vers eux, persuadé qu’on ne pouvait tirer sur des civils désarmés. Sa femme et ses trois enfants furent massacrés dans la forge où ils s’étaient réfugiés. Seul son fils aîné Serge, absent ce jour-là, en vacances chez ses grands-parents à Draché, échappa au massacre. C’est son beau-père Louis Charpentier, cultivateur à Draché qui vint le lendemain déclarer les décès. Les cinq victimes furent ensuite inhumées à Draché dans le caveau familial du cimetière municipal.

René Martin obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument commémoratif dressé dans le cimetière de Maillé.
Serge Martin, unique survivant de la famille, fut ensuite l’un des fondateurs et animateurs de la Maison du Souvenir de Maillé, auteur en 2019 d’un ouvrage Nous étions une famille heureuse aux éditions. Lamarque.