ANDRÉ Georges, Auguste. Pseudonymes : Jean Lamotte ; Georgette

Par Marie-Cécile Bouju

Né le 13 mars 1899 au Mesnil-Thomas (Eure-et-Loir), mort le 29 septembre 1966 à Cannes (Alpes-Maritimes), comptable, libraire et photographe, résistant.

Georges André vers 1945
Georges André vers 1945
SHD GR 16 P 12388.

Fils de Gustave André, charretier, et d’Augustine Taurin, Georges André était devenu comptable, après ses études secondaires.
Mobilisé en avril 1918 (alors qu’il était classe 1919), Georges André se distingua la guerre, puisqu’il gravit rapidement les échelons, terminant avec le grade de sergent major. Il fit partie de l’armée d’occupation du Rhin en mai-juin 1921. Il devint sous-officier de réserve : en 1938 il était sous-lieutenant.
En 1924, André vécut à Dreux puis à partir de 1934 à Vernon (Eure). C’est à cette époque qu’il s’installa comme libraire-photographe, place Barrette, où il reprit l’atelier de photographie A. Lavergne.
Le 2 septembre 1939, André fut mobilisé dans les services de santé. Il fut démobilisé à Montpellier le 12 aout 1940 et repartit pour Vernon.
En 1941-1942, André commença une action clandestine locale. En 1942, par Mme Levreux dite Guirette, il entra dans le mouvement Résistance et participa à la diffusion et quelques fois à la rédaction des journaux clandestins Résistance puis la Flamme. En 1943, Avec l’abbé Jean Saussaye, il imprima un journal clandestin Porte normande et fabriqua aussi des faux papiers pour les réfractaires, aviateurs et juifs en fuite.
André fut arrêté le 9 mars 1944. Il fut torturé, incarcéré à Rouen puis Evreux, dont il s’échappa le 12 juin 1944. Il reprit le combat. Il s’engagea dans la 1ère Armée, Bataillon de marche de Normandie, et fut démobilisé le 20 octobre 1944 avec le grade de capitaine.
André a été décoré de la croix de guerre en 1945, de la médailles des évadés et la médaille de la Résistance en 1946 et a été fait chevalier de la légion d’honneur en 1947, puis officier en 1964.
En 1945, André se présenta aux élections cantonales sous l’étiquette MRP. Il a siégé au conseil municipal de Vernon pendant deux ans.
André s’est engagé dans plusieurs associés d’anciens combattants de la Grande Guerre et de la résistance, dont : l’Union locale de l’UFAC, l’Amicale des FFI de Vernon et l’Amicale des anciens du Rhin et Danube. Une rue de Vernon porte son nom.
Georges André a épousé Thérèse Bouvet le 1er décembre 1923 à Dreux. Le couple eut trois enfants : Etienne, né en 1924, qui fut également résistant ; Jean-Claude né en 1928 ; Françoise née en 1932.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article229197, notice ANDRÉ Georges, Auguste. Pseudonymes : Jean Lamotte ; Georgette par Marie-Cécile Bouju, version mise en ligne le 15 juin 2020, dernière modification le 15 juillet 2020.

Par Marie-Cécile Bouju

Georges André vers 1945
Georges André vers 1945
SHD GR 16 P 12388.

SOURCES : Arch. Dép. 1R 718 (n°166) Eure-et-Loir registre matricule [en ligne]. – Base Leonore 19800035/764/86832 [en ligne]. – SHD GR 16 P 12388. - Paul Chauvet. La Résistance chez les fils de Gutenberg dans la Deuxième Guerre mondiale. Paris : à compte d’auteur, 1979, p. 354.

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