CANIOT Paul, Jean [pseudonyme dans la résistance : Popo]

Par Patrick Bec

Né le 8 décembre 1924 à Maison-Alfort (Val-de-Marne), tué au combat à Saint-Julien-de-Toursac (Cantal) le 4 mai 1944 ; étudiant ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Paul Caniot était le fils de Paul, Armand, Robert Caniot, fils d’instituteurs de Moutiers (Deux-Sèvres), ingénieur puis garagiste à Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique), et de Suzanne, Madeleine Renard, fille d’instituteurs, institutrice elle-même, née à Argenton-Château (Deux-Sèvres). Le couple s’était marié à La Chapelle-Gaudin (Deux-Sèvres) le 5 septembre 1919, après la démobilisation de Paul Armand qui avait été mobilisé dans l’infanterie entre 1914 et 1918, avec une interruption de six mois en 1916 pour travailler à l’usine Parman de Billancourt (Hauts-de-Seine). Après la guerre, il fut affecté dans la réserve comme ouvrier dans l’aviation. Les jeunes mariés demeurèrent à Billancourt en 1920 puis à Maison-Alfort en 1924 avant de s’installer à Saint-Brévin. Paul Caniot avait une sœur. Elève de l’école Eugène Livet à Nantes, il partit à Angers (Maine-et-Loire) pour suivre des études d’ingénieur des Arts et Métiers. Il faisait partie de la promotion 1943.

En 1944, Paul Caniot s’était engagé dans la résistance et avait rejoint le maquis de l’Enseigne et de la Luzette sous le pseudonyme de Popo et faisait partie de la Compagnie André.
M. Rispal détaille les raisons de l’affrontement qui a eu lieu dans la côte des Estresses sur la commune de Saint-Julien de Toursac. Pierre-Henri Goutel, un milicien originaire de Saint-Constant et marié à Maurs (Cantal) en 1941, avait été tué à La Chapelle-Laurent le 30 avril 1944, lors d’une attaque de la milice contre des résistants qui organisaient des parachutages dans la région de Massiac (Cantal). L’enterrement était prévu à Maurs après diverses manifestations à Aurillac et le groupe FFI des Luzettes renforcé par des membres du corps-franc d’Aurillac, décida d’une embuscade sur le trajet du convoi funéraire. Il était environ 10 heures trente le jeudi 4 mai 1944 lorsque débuta l’affrontement entre les maquisards et les miliciens suivant le convoi après son passage au moulin d’Anès. 7 miliciens furent blessés et un maquisard fut gravement blessé au ventre. Il s’agissait de Paul Caniot. Il mourut quelques heures plus tard et ses camarades l’inhumèrent provisoirement dans les bois vers Saint-Saury (Cantal).
Paul Caniot avait 19 ans. Il a été reconnu “Mort pour la France”, homologué FFI pour la période du 30 mars au 25 mai 1944..
Le 15 août 1944, à l’occasion de la fête pour la libération de la Mayenne d’où était originaire le lieutenant André Oheix André, la messe se termina par un hommage, sur leurs tombes au bois de La Fontbelle, à Paul Caniot et Jean Pompier.

Son nom est gravé sur la plaque commémorative de l’école Eugène Livet à Nantes ainsi que sur le monument commémoratif de la société des ingénieurs des Arts et métiers à Angers. Le nom de Paul Caniot figure également sur les monuments aux morts de Saint-Brévin et de Thouars (Deux-Sèvres).
Il a un dossier de résistant au nom de Paul Canioni.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article229257, notice CANIOT Paul, Jean [pseudonyme dans la résistance : Popo] par Patrick Bec, version mise en ligne le 16 juin 2020, dernière modification le 23 janvier 2022.

Par Patrick Bec

SOURCES :SHD Vincennes, GR 16 P 104194, dossier résistant pour Pal Canioni (sic) (non consulté). — SHD Vincennes, GR 19 P 15/46 : MUR : Maquis de la Luzette et de l’enseigne de la Fombelle. — AVCC Caen, AC 21 P 37705, dossier Paul Caniot (nc). — Eugène Martres, Le Cantal de 1939 à 1945 - Les troupes allemandes à travers le Massif Central, Cournon, De Borée 1993. — Manuel Rispal, Chouette, Noisette et Luzettes, Scènes de Résistance en Châtaigneraie cantalienne, en Ségala lotois et dans le Bassin aurillacois, tome 1 1940-juin 1944, Ytrac, éditions Authrefois, 2014. — Manuel Rispal, La Libération désirée, tome 2 1940-printemps 1945, Ytrac, éditions Authrefois, 2016. — Arch. Dép. du Cantal (état-civil). — Arch. Dép des Deux-Sèvres (registres matricules). — Geneanet. — MémorialGenWeb.

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