SABADIE Pierre

Par André Balent

Né le 2 juillet 1914 à Moncaup (Haute-Garonne), mort le 13 juin 1944 à Larroque (Haute-Garonne) victime d’un guet-apens tendu par les Allemands ; résistant ; agent de réseaux de passages vers l’Espagne (Dutch-Paris, Françoise)

Larroque (Haute-Garonne)
Monument commémorant la mort des trois passeurs, Joseph Barrère, Jean-Louis Bazerque et Pierre Sabadie
D’après le cliché in : Eychenne, (op. cit., 1984, p. 198)

Pierre Sabadie était né dans une commune de la partie pyrénéenne de la Haute-Garonne. Il connaissait bien les montagnes du Comminges et fit partie des passeurs recrutés par Jean-Louis Bazerque pour les réseaux qu’il contrôlait (Dutch-Paris) ou avec qui il collaborait (François, Brutus). D’après Émilienne Eychenne (op. cit., p. 192), Bazerque « utilisait » Sabadie plutôt dans le piémont pyrénéen qu’en haute montagne. Mais ses passeurs de Coulédoux (actuelle commune de Boutx-Coulédoux, Haute-Garonne) arr^étésen mai 1943, puis ceux de Gouaux-de-Larboust (Haute-Garonne) étant plus ou moins « grillés » en septembre, il impliqua désormais ; à partir du 15 septembre 1943 le tandem Joseph Barrère-Pierre Sabadie.

En juin 1944, Bazerque avait pris en charge trente à quarante candidats au passage vers l’Espagne. Il devait les rejoindre en compagnie de deux de ses passeurs, Pierre Sabadie, et Joseph Barrère , en transportant le ravitaillement pour tous les candidats au passage en Espagne regroupés, plus au sud, dans une ferme, près du Vignaut (Arbon, Haute-Garonne), dans la partie pyrénéenne du département. Le 13 juin, alors qu’ils traversaient le centre de Larroque (Haute-Garonne), village du piémont pyrénéen, dans le Comminges, ils furent tués par les Allemands sur le pont sur la Save. Barrère et Sabadie périrent carbonisés dans la voiture qui était tombée dans la rivière. Bazerque qui avait réussi à s’extraire du véhicule fut abattu.

Un monument fut érigé à Larroque à l’endroit même du guet-apens qui provoqua la mort de Sabadie, Barrère, et Bazerque. Il perpétue le souvenir de leur engagement clandestin. Le nom de « Gaston Sabadie » mort de la seconde Guerre mondiale figure sur le monument aux morts de Moncaup. Il y a un dossier non consulté à son nom au SHD, Vincennes, 16 P 528707. On y lit qu’il « travaillait » pour le réseau Françoise (de Mari-Louise Dissart, de Toulouse).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article229466, notice SABADIE Pierre par André Balent, version mise en ligne le 21 juin 2020, dernière modification le 22 juin 2020.

Par André Balent

Larroque (Haute-Garonne)
Monument commémorant la mort des trois passeurs, Joseph Barrère, Jean-Louis Bazerque et Pierre Sabadie
D’après le cliché in : Eychenne, (op. cit., 1984, p. 198)

SOURCES : Émilienne Eychenne, Les montagnards de la liberté. Les passages par l’Ariège et la Haute-Garonne 1939-1945, Toulouse, Milan, 1984, 364 [p. 132, 192, 198, 342]. — Site evasioncomete.org consulté le 18 juin 2020, « Personne passée à une autre ligne d’évasion », texte mis en ligne le 19 avril 2019, reprend le récit de l’évasion de Bram van der Stock, son évasion d’Allemagne, son exfiltration de France et son passage des Pyrénées. — Site MemorialGenWeb consulté le 14 juin 2020. — Site Mémoire des Hommes consulté le 14 juin 2020.

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