DESSAMBRE Albert.

Par Renée Dresse

Saint-Servais (aujourd’hui commune, pr. et arr. Namur), 5 août 1915 – 28 juin 2001. Fonctionnaire, jociste, militant du Mouvement populaire des familles, dirigeant des Équipes populaires de Huy (pr. Liège, arr. Huy), délégué de la Centrale chrétienne des services publics, dirigeant du Mouvement ouvrier chrétien de Huy, coopérateur.

Albert Dessambre entre dans l’action sociale grâce à la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) En 1932-1933, jeune chômeur, il travaille bénévolement au Secrétariat national du mouvement à Bruxelles (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale), aux côtés de Paul Garcet* et Jacques Meert*. En 1933, il fonde la section jociste de Blocry à Ottignies (aujourd’hui commune d’Ottignies – Louvain-la-Neuve, pr. Brabant wallon, arr. Nivelles). Il en est le responsable jusqu’en 1939. En 1934, alors qu’il fait son service militaire, il lance des sections jocistes « Soldats », devient membre du comité national de ce groupe. Il fonde en 1937 une section « Soldats » à Antheit (aujourd’hui commune de Wanze, pr. Liège, arr. Huy), où il habite. Il prend en charge l’organisation de la campagne pascale du mouvement en 1935-1936.

Mobilisé le 26 août 1939 chez les Chasseurs ardennais au titre de sergent breveté en comptabilité), Albert Dessambre est fait prisonnier. Libéré, il est chargé de la gestion administrative des prisonniers allemands ayant traversé la frontière malgré la neutralité du territoire belge. Démobilisé, il participe à la mise en place du Service social des Chasseurs ardennais qui vient en aide aux familles dans le besoin. Il gère également le Secrétariat populaire de renseignements », installé par la JOC. Il est d’ailleurs toujours actif au sein de la section d’Antheit. Le 1er septembre 1940, il est chargé par les services de l’Armée belge démobilisée, d’aider les communes à organiser le ravitaillement dans l’arrondissement de Huy. Il accomplit plusieurs actions d’aide notamment aux travailleurs réfractaires au travail obligatoire en Allemagne…
Après la guerre, en octobre 1947, Albert Dessambre participe à la création de la Fraternelle des Chasseurs ardennais de Huy, qu’il présidera de longues années.

De 1944 à 1945, Albert Dessambre est actif au sein du Mouvement populaire des familles (MPF), issu des Ligues ouvrières chrétiennes organisées pendant la guerre, aux côtés de Joseph Delcourt, le permanent régional. Cette organisation vise la rechristianisation de la classe ouvrière et s’adresse à tous les travailleurs sans distinction.

À partir de 1948, Albert Dessambre s’investit, avec Jean Bouhy, dans le développement des Équipes populaires, mouvement apostolique pour adultes qui succède au MPF, dans la région de Huy. Il en est le président fédéral de 1964 ( ?) à 1975. Il reste membre du Comité fédéral.

Sur le plan syndical, Albert Dessambre s’affilie à la Centrale chrétienne des services publics (CCSP) en 1948. Il est délégué au Ministère des Finances de 1955 à 1980, où il défend particulièrement le personnel aux revenus les plus bas. En 1959, il est un des délégués suppléants de la CCSP au conseil du personnel de l’Administration du cadastre à Liège. En 1969, il est membre du comité national Finances de la centrale.

Sur le plan interprofessionnel, en 1956, Albert Dessambre contribue à la réorganisation de la Fédération des syndicats chrétiens de la province de Liège, particulièrement le secteur de Huy. Après sa retraite en 1980, il devient membre du Comité national des pensionnés de la CCSP et du Comité wallon des pensionnés et prépensionnés de la CSC (Confédération des syndicats chrétiens). Il y défend avec ardeur la mise en place d’un service social pour tous les pensionnés des services publics.

Membre du Bureau fédéral du Mouvement ouvrier chrétien de Huy en 1971 (probablement déjà avant cette date), Albert Dessambre en est le président fédéral de 1977, suite au décès d’Arnold Wynants*, au 1er janvier 1988 : date à laquelle la fédération hutoise fusionne avec les fédérations du MOC de Liège et de Waremme. Il est également un des administrateurs de la société coopérative chrétienne liégeoise, Travail et prévoyance, qui sera absorbée par le groupe ARCO, successeur de la Fédération nationale des coopératives chrétiennes, en 1990.

Lors de sa mort en 2001, Albert Dessambre est veuf et ses deux fils, Christian et Jacques, sont décédés.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article229645, notice DESSAMBRE Albert. par Renée Dresse, version mise en ligne le 26 juin 2020, dernière modification le 14 septembre 2021.

Par Renée Dresse

SOURCES : CARHOP, fonds Jean Neuville, dossier « Dessambre Albert », note biographique transmise par Freddy Ingénito, 6 septembre 1983 – L’Ère nouvelle, 20 octobre 1959, p. 5 ; 20 février 1969, p. 9 – « Albert Dessambre. Quand un Chasseur Ardennais reprend les armes », dans La Résistance, La Libération, Les Hutois racontent. Témoignages rassemblés, présentés et édités par Emmanuel Crosset et Luc Engen (édité pour le cinquantième anniversaire de la Libération), Huy, 1994 [En ligne] – « Wanze. Albert Dessambre n’est plus. Une vie pleine d’épreuves », Vers l’avenir, éd. Huy-Waremme, 4 juillet 2001, p. 21 – LORIAUX F. (dir.), Luttes sociales et actions politiques. Le Mouvement ouvrier chrétien de Liège-Huy-Waremme 1850-1980, Liège, CARHOP-CIEP Liège-Huy-Waremme, 2012, p. 226, 227, 323, 384.

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