COUSIN Angèle Chrisoline Hélèna née GENGEMBRE...

Par Daniel Grason

Née le 15 septembre 1910 à Houdain arrondissement de Béthune (Pas-de-Calais), morte le 4 juin 1972 à Boulogne-Billancourt (Seine, Hauts-de-Seine) ; rectifieuse ; assistante sociale ; internée.

Fille de Joseph Jean Baptiste, vingt-quatre ans, ouvrier houilleur et de Flavie Marie Josepha, vingt-deux ans, sans profession. Pendant la guerre de 1914-1918, son père, sergent au 272e Régiment d’infanterie fut tué le 6 octobre 1915 à Sommepy-Tahure dans la Marne, déclaré « Tué à l’ennemi » et « Mort pour la France ».
Angèle Gengembre a été adoptée par la Nation le 3 octobre 19.., elle savait lire et écrire, elle épousa le 7 avril 1928 René Georges Cousin. Le couple vivait 155 avenue Édouard-Vaillant à Boulogne-Billancourt (Seine, Hauts-de-Seine). Elle exerçait la profession de rectifieuse aux Établissements Lebosse et Gautier, 28 rue Karl-Hébert à Courbevoie (Seine, Hauts-de-Seine).
Elle a été interpellée le 1er juin 1942 par des inspecteurs la BS2, emmenée dans les locaux des Brigades spéciales à la Préfecture de police, elle reconnut avoir rencontré trois semaines auparavant Edgard Lefebure. Elle le connaissait avant-guerre quand elle faisait du camping avec son mari. Lefebure lui aurait expliqué qu’il était fâché avec sa femme et lui demanda de l’héberger. Elle accepta, elle affirma qu’il resta chez elle « quatre ou cinq jours ».
Elle déclara que « Jamais Lefebure » ne lui proposa de participer « de façon quelconque à l’activité communiste clandestine. » Angèle Cousin affirma : « Dimanche 31 mai, je n’étais pas à la manifestation des femmes rue de Buci. J’ignorais qu’une telle manifestation devait avoir lieu. Lefebure, que je n’avais pas revu depuis son passage à mon domicile, ne m’en avait pas parlé. »
Elle donna son emploi du temps de la matinée du 31 mai où elle était sortie dans la matinée avec sa sœur Viviane qui habitait Chaville. Elle était également passée chez la couturière qui vivait dans le même immeuble qu’elle. Tout était vérifiable, ce que la police fit.
Elle témoigna en 1945 devant la commission d’épuration de la police. Elle déclara concernant son interrogatoire : « Je n’ai pas été frappée. Conduite au Dépôt le 13 juin 1942, j’y suis restée deux mois. Vers le 15 août j’ai été transférée à La Roquette où j’ai été détenue cinq mois et demi. À cette date, j’ai bénéficié d’un non-lieu et j’ai été internée administrativement au camp des Tourelles, puis au camp de La Lande près de Tours. J’ai été libérée vu mon état de santé le 28 novembre 1943 sous condition de me faire pointer chaque semaine au commissariat de mon quartier et ceci pendant quatre mois. » Elle précisa : « Rien n’a été volé chez moi au cours des perquisitions. »
Angèle Gengembre épouse Cousin a été homologuée combattante des Forces françaises de l’intérieur (FFI), membre de la Résistance intérieure française (RIF), et Internée résistante, membre du Front national.
Elle épousa en seconde noces, le 8 novembre 1958 Jules Graux en mairie de Boulogne-Billancourt (Seine, Hauts-de-Seine). Elle mourut le 4 juin 1972 à Boulogne-Billancourt à l’âge de soixante-deux ans.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article229696, notice COUSIN Angèle Chrisoline Hélèna née GENGEMBRE... par Daniel Grason, version mise en ligne le 27 juin 2020, dernière modification le 30 juin 2022.

Par Daniel Grason

SOURCES : AN 4 W 6. – Arch. PPo. KB 96, 77 W 5364-310721. – Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 250436. – État civil AD du Pas-de-Calais 3 E 457/25 acte n° 46, site internet Match ID.

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