CHARASSE Pierre

Le dimanche 26 mars 1944, une dizaine de filles et garçons jouait route de Bédarrides (Vaucluse), vers le quartier de Sainte-Croix. Ils jetaient des pierres alors que passait un groupe de la 9e Panzer SS qui stationnait dans le secteur et qui arrivait du front russe. Un soldat aurait été touché. Les militaires se lancèrent à la poursuite des enfants et leur tirèrent dessus. Les enfants avaient pris la fuite, les uns allant vers le village, les autres se réfugiant à l’intérieur d’une ferme voisine. Pierre Charasse fut grièvement blessé en cherchant à traverser un ruisseau, plusieurs de ses camarades le furent plus légèrement. La ferme fut perquisitionnée, ses occupants pris en orages, plusieurs enfants arrêtés. Ils furent conduits au cinéma que les Allemands avaient réquisitionné et gardés jusqu’à ce que le maire, se portant caution, puisse les faire libérer. Pierre Charasse mourut le lendemain. Tout le village suivit son enterrement. Le directeur de l’école prononça un discours émouvant. Un réseau de renseignement de Marseille transmit à Londres l’information le 11 avril 1944 sous la rubrique « Exemple d’atrocité commise par des S.S. »