ROMANETTI Albert [ROMANETTI Paul, Jérôme] (dit Albert dans sa vie politique)

Il appartenait à une famille de propriétaires terriens de situation modeste et fit de brèves études au collège Fesch d’Ajaccio. Il milita d’abord au sein de la Charbonnerie, dans la vente d’Alata. Vers 1840, il « monta » sur Paris et, sans doute par l’intermédiaire de son lointain parent Louis Blanc, entra en relations avec Blanqui, Raspail et le Père Enfantin.
Il prit une part active à la journée du 24 février 1848 en toutes ses péripéties ; il arborait les titres de « Chef du Mouvement populaire ouvrier » et de « Général de l’Insurrection » qu’il s’était probablement décernés lui-même. À titre de récompense, il fut nommé directeur de l’hôpital militaire d’Ajaccio.

Il participa à la Commune de Paris comme officier-comptable, directeur du personnel administratif au ministère de la Guerre. En avril 1871, il fut proposé pour être nommé officier principal de l’administration des hôpitaux militaires. Mais Cluseret, qui le considérait comme un agent de l’ennemi, le fit emprisonner durant deux semaines. Il fut pourtant condamné par contumace, le 24 mars 1872, par le 17e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée.
Après 1871 (?) il aurait fait paraître à Ajaccio le journal Le Combat (dont aucun exemplaire n’a pu être trouvé).