ROSETTE Jean-Baptiste, dit Rozette-Guinot

Né le 23 mai 1832 à Crux-la-Ville (Nièvre) ; agent d’affaires ; militant de 1852 et de 1871, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il s’était marié (civilement seulement) à Paris en 1860 ; père d’un enfant né vers 1859.
En 1852, ayant été trouvé porteur de placards séditieux, il fut envoyé en Algérie où il fut « traité pendant deux ans comme transporté et jusqu’en 1856 comme interné ». De 1854 à 1856, il s’employa à Oran et à Tlemcen chez un notaire, chez plusieurs avocats et enfin chez un huissier. Affranchi en 1856 de la mesure de sûreté publique qui pesait sur lui, il fut appelé au mois de novembre au service militaire, servit au 12e régiment d’artillerie et fut libéré en novembre 1859 avec un certificat de bonne conduite. Il vint alors à Paris où il se maria en 1860, travailla chez divers huissiers comme clerc, caissier, puis maître clerc. En 1866, il s’établit à son compte agent d’affaires. Il habitait alors, 102, rue de Belleville.

Pendant le siège de Paris, il fut sergent-major à la 6e compagnie du 30e bataillon de la Garde nationale. Il paraît avoir été compromis dans l’affaire du 22 janvier 1871 et donna sa démission le 7 mars. Il fut toutefois élu, le 13 mars, délégué de son bataillon à la Fédération de la garde nationale.
Pendant la Commune, il fut élu porte-drapeau. Plusieurs témoins l’accusèrent d’avoir fait la chasse aux réfractaires et une ardente propagande pour la Commune dans les réunions publiques. Il aurait ainsi procédé à l’arrestation d’un soldat qui se refusait à servir la Commune. Employé, à partir du 20 mai, par la Commission militaire du XXe arrondissement, il aurait imposé plusieurs amendes à des femmes de réfractaires.
Ces chefs d’accusation lui valurent le 8 juillet 1873, devant le 4e conseil de guerre, une condamnation à la déportation dans une enceinte fortifiée. Sa peine fut commuée, au mois de novembre de la même année, en déportation simple. Il fut amnistié en janvier 1879 et rentra par la Seudre.

Il est parfois appelé Jean-Baptiste Guinot.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article229856, notice ROSETTE Jean-Baptiste, dit Rozette-Guinot, version mise en ligne le 4 juillet 2020, dernière modification le 20 mars 2022.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/795 (le dossier comprend deux lettres à sa femme, Île des Pins, 10 mai 1875, Nouméa, 26 mars 1876) et BB 24/814. — Arch. Nat., H colonies 99 (ou 100 ?). — Arch. Min. Guerre, 4e conseil, dossier 1120.

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