REMY Hippolyte, Honoré

Par Marc Geniez

Né le 13 janvier 1872 à Courpalay (Seine-et-Marne), mort le 30 août 1952 à Coulommiers (Seine-et-Marne) ; instituteur puis professeur de CC, directeur d’école et de CC, militant associatif ; adjoint au maire de Coulommiers.

Façade du collège Hippolyte Rémy de Coulommiers
Façade du collège Hippolyte Rémy de Coulommiers

Fils de Victor, Honoré Rémy et de Marie, Mélina Robichon, tous deux âgés de 44 ans, Hippolyte réussit le concours d’entrée à l’École normale d’instituteurs de Melun (promotion 1888-1891). Il obtint le brevet supérieur et le brevet d’éducation physique. Il effectua la totalité de sa carrière en Seine-et-Marne. Affecté comme instituteur stagiaire à l’école primaire de La Ferté Gaucher, il fut ensuite nommé et titularisé à l’école de Hondevilliers.

Appelé « sous les drapeaux » le 11 novembre 1893 au 113e régiment d’infanterie, nommé caporal le 19 août 1894, mis en congé le 23 septembre 1894, il fut versé dans la réserve de l’armée d’active le 1er novembre 1896 après avoir été nommé sergent le 20 septembre.

Le 30 décembre 1903, il épousa à Jouy-sur-Morin (Seine-et-Marne) Gabrielle Georgette, Gutelle, née le 7 juin 1985 à Jouy-sur-Morin et morte le 10 septembre 1955.

Nommé instituteur à l’école de Jouy le Châtel le 17 septembre 1906, Hippolyte Rémy y enseigna également le « dessin ornemental et industriel ». Puis il prit la direction de l’école et du cours complémentaire (CC) de Nangis en 1909.

En 1911, il participa à la création de l’Association nationale du personnel des cours complémentaires (ANPCC). Élu au bureau national de l’association, l’exécutif, il en devint l’un des secrétaires adjoints lors du Congrès de 1913.

Mobilisé en août 1914, il fit la totalité des quatre années de guerre et reçut la croix de guerre le 15 décembre 1916. Il fut démobilisé le 31 décembre 1918 comme lieutenant honoraire. Pendant toute la durée de la guerre, Hippolyte Rémy resta secrétaire adjoint de l’ANPCC en titre, comme d’autres membres du bureau également mobilisés. Au deuxième trimestre de 1919, il quitta le bureau national de l’ANPCC mais resta membre du « comité d’action national » qui constituait le parlement de l’association.

En 1920, il prit la direction de l’école de garçons de Coulommiers. Rapidement, il y créa le CC de garçons permettant aux meilleurs élèves de la région de poursuivre des études, au-delà de l’école primaire, conduisant au brevet élémentaire. Décrit comme un travailleur infatigable par ses pairs, il donna des cours aux soldats illettrés puis fonda les « cours professionnels » de la ville de Coulommiers qu’il dirigea jusqu’à sa mort.

En reconnaissance des services rendus, Hippolyte Rémy fut abondamment décoré : médaille d’argent de l’instruction publique en 1926, officier de l’instruction publique et médaille de bronze pour la mutualité en 1927, médaille d’argent des instituteurs, officier du mérite social, chevalier de la Légion d’honneur (décret du 25 janvier 1934).

Il entra à nouveau au Bureau national de l’ANPCC comme secrétaire national au début de 1931 et jusqu’en 1934. Il avait auparavant pris sa retraite en 1933. L’ANPCC le nomma « membre à vie » du « comité d’honneur » de l’association aux côtés des autres plus importants responsables fondateurs. Hippolyte Rémy, retraité, résidait 46 bis route de Rebais à Coulommiers. Il engagea alors une autre « carrière » d’élu local et de militant associatif au service de l’école publique laïque et de ses concitoyens. Il fut élu au conseil municipal de Coulommiers et adjoint au maire, chargé des affaires scolaires, de 1935 à 1947 et conseiller d’arrondissement.

En même temps, il était membre de différentes sociétés de secours mutuel, vice-président de la caisse des écoles, de l’union des œuvres post-scolaires, de la société d’archéologie de Coulommiers, de l’office des HLM de la ville et président de l’harmonie municipale. Il présida également le bureau d’administration de la caisse d’épargne de Coulommiers et devint vice-président du conseil des directeurs de la caisse d’épargne.

Le bulletin national de l’ANPCC d’octobre-novembre 1946 mentionnait un monsieur Rémy, nom qui n’était pas rare dans la Brie, qui n’était pas Hippolyte, également directeur du CC de Coulommiers, comme membre du bureau national de l’association. Il y fut également cité d’octobre 1952 à novembre 1953 comme l’un des responsables de la commission des « sections agricoles ». Nous n’avons pu savoir s’il appartenait à la même famille qu’Hippolyte Rémy.

Hippolyte Rémy fut inhumé à Jouy-sur-Morin, commune de naissance de son épouse et de leur mariage. Le 6 novembre 1954, deux ans après sa mort, le conseil municipal de Coulommiers, en hommage à celui qui avait consacré sa vie à l’école publique et à ses concitoyens, donna le nom d’Hippolyte Rémy à une salle des cours professionnels qu’il avait créés et dirigés. Puis, le 21 septembre 1957, il donna son nom à la nouvelle école de garçons de Coulommiers et qui fut ultérieurement transformée en collège. Pour des raisons obscures, ce collège fut débaptisé pour porter le nom de Madame de La Fayette et le nom d’Hippolyte Rémy fut donné à un collège neuf de Coulommiers.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article230013, notice REMY Hippolyte, Honoré par Marc Geniez, version mise en ligne le 10 juillet 2020, dernière modification le 12 juillet 2020.

Par Marc Geniez

Façade du collège Hippolyte Rémy de Coulommiers
Façade du collège Hippolyte Rémy de Coulommiers

Sources : Archives de la mairie de Coulommiers (Valérie Bauchet). — Archives du SNC/SNCL. — Article du Pays Briard.

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