PERRET Simone [née BRAULT Simonne, Augustine]. Pseudonyme : Séverine.

Fille d’Ernest Brault, mécanicien à la SNCF, de Marie Louise Sauterau, Simone Brault avait obtenu son CAP de comptabilité. Elle avait gagné un premier prix international de sténodactylo.
En 1922, elle entra comme caissière dans les services administratifs du journal la Montagne et gravit les échelons, en passant par la direction du service du personnel, jusqu’à devenir chef des services administratifs du journal
Simone Brault avait épousé le 8 août 1924 à Clermont-Ferrand Nestor Perret, artisan chapelier.
Les époux s’engagèrent dans la résistance. En 1942, ils appartenaient au mouvement Combat et au NAP. Ils étaient rattachés aux MUR en octobre 1943.
Le 26 octobre 1943, Nestor Perret fut arrêté et mourut des suites des tortures infligées. Simone Perret entra alors dans la clandestinité et rejoignit Paris fin 1943 ou début 1944.
Elle travailla comme secrétaire pour le service Degliame-Fouché. – elle fut secrétaire de la Commission nationale d’Action immédiate à partir de janvier 44 - et pour Ravanel (Commission nationale des Corps Francs).
Arrêtée le 16 avril 1944, elle fut incarcérée rue Bassano, puis à la prison des Tourelles, puis dans les camps de Brens puis Burs. Elle aurait échappé à la déportation grâce à l’intervention d’un officier de police qui empêcha sa remise aux Allemands. Elle fut libérée par les FFI le 25 août 1944.
Après la guerre, elle revint vivre à Clermont-Ferrand. Elle reprit son poste à la Montagne (comme comptable) et fut conseillère municipale de Clermont-Ferrand de la libération jusqu’en 1970 environ.
Elle été décorée de la médaille de la résistance (1946) et a été faite chevalière de la légion d’honneur à titre militaire (1949).
Le couple Perret eut un fils, décédé à 16 ans. Simone Perret était la tutrice ou mère adoptive de sa nièce, Simone Brault, née en 1933.