CISSÉ Almire, Maurice

Almire Cissé avait été embauché comme cantonnier par la compagnie ferroviaire de l’Etat en mai 1937, quelques mois avant la création de la SNCF. Il était rattaché à la gare de La Milesse-La Bazoge (Sarthe), proche de son domicile au hameau de Maquère à Aigné (Sarthe). Il était père de deux filles, Jacqueline et Jeannine, et d’un fils prénommé Jean.
Almire Cissé n’appartenait à aucune organisation de résistance. Mais il fut soupçonné par les Allemands d’être l’auteur d’un sabotage de la voie ferrée qui venait d’être commis à « Bois Roger », commune de la Milesse. La ligne Paris-Brest était en effet vitale pour la Wehrmacht qui livrait de durs combats en Bretagne. Elle était contrainte de faire circuler ses trains la nuit pour les soustraire aux chasseurs alliés et le moindre problème sur un aiguillage ou un signal pouvait avoir de lourdes conséquences.
Le 3 août 1944 à 0h30, des soldats allemands firent irruption chez lui, l’amenèrent dans le couloir de la maison du maréchal-ferrand à 50 mètres de là et l’abattirent. Aigné fut libéré cinq jours plus tard.
Almire Cissé fut homologué sergent à titre posthume. La croix de guerre lui fut décernée. En 2014, une plaque commémorative a été inaugurée par la municipalité en face du lieu de l’exécution, chemin du vieux Maquère, en présence de ses deux filles, de leurs enfants et petits-enfants.