Par Albert Ayache
Né à Oujda (Maroc) ; employé dans les charbonnages de Djerada, syndicaliste.
Né à Oujda où Gabriel Allard fit ses études au collège de la ville, il fut employé dans les services administratifs des charbonnages de Djerada. Le lundi 3 novembre 1947, les mineurs de Djerada réunis en assemblée générale, Français et Marocains mêlés, décidaient pour le lendemain une grève générale de 24 heures afin d’obtenir l’application intégrale de la majoration de 28 % des salaires qui venait d’être arrachée sur le plan national et le renvoi de « six provocateurs », agents du contrôleur civil, qui par leurs manœuvres « compromettent l’effort de production des travailleurs ». La grève fut unanime. Marocains et Européens cessèrent le travail le mardi à six heures du matin. Dans l’après-midi, les travailleurs européens de la section surface se réunirent, élirent un nouveau bureau qu’ils mandatèrent pour fusionner avec la section ouvrière marocaine et former le syndicat général des charbonnages de Djerada. La décision fut alors prise de nommer un deuxième secrétaire général pour seconder le camarade Ouali Mohamed. « Et c’est sur le camarade Allard Gabriel, écrit Taïeb Ben Bouazza, bien connu pour son dévouement à la cause ouvrière que se porta le choix de l’assemblée ». À la suite de quoi la direction et le Résident général manifestèrent le désir de recevoir les délégués de Djerada et de la Fédération du sous-sol.
Par Albert Ayache
SOURCE : L’Action syndicale, 15 novembre 1947 (article de Taïeb Ben Bouazza).