Par Gauthier Langlois
Né le 4 avril 1808 à Étampes (Seine-et-Oise, actuellement Essonne), mort le 7 octobre 1866 à Torfou (Essonne) ; marié avec 4 enfants ; chimiste ou négociant à Orléans (Loiret), opposant au coup d’État du 2 décembre 1851, il se réfugia à Jersey.
Né du mariage de Louis Pierre Chevallier, négociant et cultivateur à Torfou et de Magdeleine Thérèse Gérosme, il avait épousé, le 11 septembre 1844 à Orléans, Victoire Aimée Onésime Morin. Le couple avait quatre enfants nés à Orléans dont Gabrielle Eugénie Louise Mélanie en 1838 et Onémise en 1840.
Opposant au coup d’État du 2 décembre 1851, il fut condamné par la Commission militaire de Paris à la déportation dans un bagne d’Algérie, sur les motifs suivants : « L’un des membres les plus dangereux du parti démagogique. Était à la tête des individus qui envahirent la mairie d’Orléans et cherchèrent à désarmer les gardes nationaux. Affilié aux sociétés secrètes ».
Par décision impériale du 15 décembre 1852 sa peine fut commuée en expulsion. Il se réfugia alors à Jersey d’où il fit une demande de grâce qui lui permit de revenir en France en 1853.
Ne doit pas être confondu avec l’instituteur socialiste Eugène Chevallier (1817-1897).
Par Gauthier Langlois
SOURCES : Benjamin Colin, Liste des proscrits de Jersey qui sont rentrés en France à la suite de demandes en grâce, s.l.n.d. [Jersey, 1853 ?]. — Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, « Chevallier - Louis Eugène », Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013.