COLDEBOEUF Pierre [CORDEBOEUF Pierre]

Par Gauthier Langlois

Né le 12 février 1817 à Rochechouart (Haute-Vienne) ; charpentier à Saint-Mathieu (Haute-Vienne) ; marié avec trois enfants ; opposant au coup d’État du 2 décembre 1851, il fut expulsé et se réfugia à Jersey.

Son nom est orthographié Cordeboeuf sur ses actes d’État-civil mais il signait Coldeboeuf. Fils de Junien Cordeboeuf, charpentier et de Louise Virolle, il avait épousé, à Saint-Mathieu le 21 avril 1840, Jeanne Chambon, orpheline âgée de 17 ans, en présence de deux cousins de celle-ci, l’un avoué et l’autre boucher.

Opposant au coup d’État du 2 décembre 1851, il fut condamné par la Commission mixte de la Haute-Vienne à l’expulsion, pour les motifs suivants : « Signalé par la violence de ses opinions anarchiques. S’abouche avec Planteau et Briquet, émissaires venus de Limoges pour organiser le mouvement à Saint-Matthieu ; fait tenir au médecin Rivaud une lettre que Planteau et Briquet ont apportée ; assiste aux réunions où l’insurrection est prônée et résolue ; est d’avis de la prise d’armes ; est d’avis, il est vrai, de dissoudre plus tard les bandes qui se sont formées, mais quand il a reçu contr’ordre. »

Avec son compatriote Jean Hugonneau-Rivaud le jeune frère du médecin du même nom, il se réfugia alors à Jersey d’où il fit une demande de grâce. Sa peine fut commuée en expulsion momentanée le 20 avril 1852, puis, le 24 juin 1852, en internement, c’est à dire en assignation à résidence, au Havre. Il fut autorisé à rentrer à son domicile le 18 décembre 1852.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article230999, notice COLDEBOEUF Pierre [CORDEBOEUF Pierre] par Gauthier Langlois, version mise en ligne le 8 août 2020, dernière modification le 21 novembre 2020.

Par Gauthier Langlois

SOURCES : Archives de la Haute-Vienne, Acte de naissance, Acte de mariage. — Benjamin Colin, Liste des proscrits de Jersey qui sont rentrés en France à la suite de demandes en grâce, s.l.n.d. [Jersey, 1853 ?]. — Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, « Coldeboeuf - Pierre », Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013. — Samuel Hayat, La répression des opposants au coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte : Étude sur la Haute-Vienne, Mémoire de master 1 de science politique, Lille, Université de Lille, 2018, p. 50.

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