Par Jean-Marie Guillon
Né le 20 décembre 1900 à Saint-André-de-Roquepertuis (Gard), mort par suicide ou suicide camouflé le 22 mars 1944 à Pont-Saint-Esprit (Gard) ; boulanger ; résistant.
La famille Riffart de Saint-André-de-Roquepertuis (Gard), de sentiments résistants, apportait son soutien au maquis de l’Armée secrète Bir Hakeim. Louis était boulanger. Sans doute dénoncé par un maquisard retourné, il fut arrêté le 20 mars 1944 par les hommes de la 8e compagnie Brandebourg stationnant à Pont-Saint-Esprit. Incarcéré dans la citadelle qui leur servait de prison et de lieu d’interrogatoires et de tortures, il se serait suicidé dans sa cellule. Il est plus probable qu’il n’a pas survécu aux atrocités qu’il subissait.
Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-André-de-Roquepertuis.
Son épouse fut arrêtée en même temps que lui, incarcérée elle aussi dans la citadelle pendant dix-huit jours, puis, via la prison Sainte-Anne d’Avignon (Vaucluse), transférée à la prison des Baumettes (Marseille, jusqu’à la Libération) jusqu’à la Libération.
Son frère, Jules, maçon, fut lui aussi arrêté le 20 mars et incarcéré dix-sept jours à Pont-Saint-Esprit, subissant six interrogatoires poussés. Il fut finalement transféré à la caserne Vallonge à Nîmes (Gard), puis envoyé dans un camp de travail pour l’Organisation Todt à Cherbourg (Manche).
Par Jean-Marie Guillon
SOURCES : Arch. dép. Gard 3 U 7 252 (cour de justice du Gard, dossier Paolino). — Site mémoire des hommes SHD Vincennes GR 16 P 511021 et Caen AC 21 P 393077 et AC 21 P 652538 (nc). — Aimé Vielzeuf, Au temps des longues nuits, Uzès, 1969, p. 243-244.