CHAVOUTIER Jacques (prénom usuel James après 1871)

Élèves de l’école des arts et métiers, Jacques Chavoutier et son frère cadet Charles furent parmi les pionniers de l’aéronautique du fait de leur relation avec Wilfrid de Fonvielle. Jacques Chavoutier, qui manifestait un vif attachement au progrès et plaidait pour l’intérêt général, fonda la chambre syndicale des métreurs-vérificateurs en 1869 et en fut le premier président. Il fut secrétaire du journal La Construction où il écrivit de très nombreux articles en 1869 et 1870. En 1870 il tenta de créer un comité général de la Construction, regroupant toutes les professions intéressées. Il participa aux conférences de la rue Scribe et du boulevard des Capucines de 1866 à 1868.
Pendant le siège, il dirigea avec son frère le poste d’observation aérostatique de Vaugirard et tenta sans succès de donner plus d’importance aux forces aéronautiques. Il participait aux soirées de la Tribune progressiste qui se tenaient au Grand Hôtel.
IL demeurait 25, rue Louis-le-Grand (II° arr.) et était célibataire.
Pendant la Commune de Paris, il fut nommé chef provisoire du service de la voirie et du plan avec A. Ferreti et Bordas (JO, 10 avril). Il s’attacha à la surveillance de l’hygiène des magasins d’alimentation en vue de la « santé publique » (A Paris VD3/15), maintint le contrôle des travaux des architectes selon les règles en cours (JO, 14 avril), et prit ses dispositions pour que les employés de la voirie, qui étaient venus en délégation à l’hôtel de ville, soient payés (Le Vengeur 18 mai)
Arrêté le 26 mai, il arriva le lendemain au dépôt de Versailles. Incarcéré le 4 juin sur l’Orne (n° 433) en rade de Rochefort, il fut transféré le 30 octobre à l’île d’Aix (n° 896). Il fut dirigé sur la prison militaire de Saint-Cloud le 24 janvier 1872 (Bretonnière et Pérennès).

Il se maria en août 1872 (source privée manuscrite).
Jacques Chavoutier, qui changea après la Commune son prénom en James, abandonna ensuite toute activité politique, mais continua à jouer un rôle important dans les milieux aéronautiques. Il obtint des médailles d’honneur pour des projets divers aux expositions universelles de 1878 et 1889, fit des conférences à l’Aeronautic-club qu’il dirigeait en 1874. En septembre 1877, il fit avec son frère un vol avec le ballon La Ville de Paris. Il n’avait pas cessé ses activités d’architecte-métreur- vérificateur. Sa mort fut annoncée lors de la séance du 10 février 1893 de l’Union aéronautique de France.