ROCHE Clément, Calixte, Joseph, Jean-Baptiste, Tony

Fils de Joseph Roche et de Jeanne Marouzé, Clément Roche était ancien élève du collège catholique Rocroy-Saint-Léon et étudiant en médecine, externe à l’hôpital Saint-Louis à Paris.
Membre du corps franc de Défense de la France, son groupe avait organisé des dépôts d’armes dans la forêt de L’Isle-Adam ; il avait été intégré dans le maquis FFI de la forêt de l’Isle-Adam. C’est au cours d’un transport de matériel que Jean et Michel Reberteau, Clément Roche et Simon Varsi furent interceptés le 22 août 1944 par une patrouille allemande. Il semblerait que leur voiture soit tombée en panne. Les captifs furent interrogés, puis abattus le lendemain. Les corps furent retrouvés le 14 septembre 1944 seulement, à l’entrée du domaine du château des Forgets, à L’Isle-Adam, sur la route Conti.
Il fut inhumé dans le cimetière de Maurois (Nord).

« Fusillé par les Allemands », Clément Roche fut reconnu « Mort pour la France » (AC 21 P 147193) à titre militaire (FFC) et homologué FFI (GR 16 P 515929). Il ne semble pas avoir reçu la médaille de la Résistance à titre posthume (le site Mémorial GenWeb l’affirme), mais il obtint la croix de guerre 1939-1945. Ses chefs proposèrent son nom pour qu’il obtienne la Légion d’honneur, avec la citation suivante : « Ayant rejoint la région de Seine et Oise-Nord comme médecin, prit le commandement d’un corps franc. Monta et dirigea de nombreuses opérations de sabotage, attaques de camions allemands, avec beaucoup de courage et d’audace. Lors de l’opération de Ronquerolles, resta dans les environs malgré la présence des Allemands et leurs fouilles répétées dans les villages, guettant le retour possible de blessés attardés. Pris par les Allemands au cours d’une mission de récupération d’armes qu’il s’agissait à tout prix de déménager, a été fusillé à l’Isle-Adam le 23 août 1944. »

Le nom de Clément Roche figure en divers endroits. Sur le monument aux mort de Maurois (Nord). À Paris, sur les plaques commémoratives de l’Hôtel-Dieu (IVe arr.), de la faculté de Médecine Paris-Descartes (VIe arr.), du lycée Jacques-Decour (IXe arr.), de l’hôpital Saint-Louis et du collège catholique Rocroy-Saint-Léon (Xe arr.), de l’hôpital de la Salpêtrière (XIIIe arr.). Il est inscrit sur le monument aux morts de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre, et sur la stèle commémorative 1939-1945 de Luzarches.