REBERTEAU Michel, Louis, Gérard

Michel Reberteau était le fils de Louis Aimé Reberteau, dermatologiste, et de Marie Duvalde, domiciliés 29 avenue de Wagram Paris (XVIIearr.) et propriétaires du château des Forgets, à L’Isle-Adam (Seine-et-Oise, Val-d’Oise). Il suivit les mêmes parcours scolaire et d’engagement que son frère Jean , d’un an son aîné.
Il fut scout de France et co-fondateur de la 82e Paris (XVIIe arr.) ; il étudiait alors au lycée Carnot. Pendant la guerre, il était étudiant en médecine à Paris.
Membre du corps franc Clément de Défense de la France, son groupe de maquisards avait organisé des dépôts d’armes dans la forêt de L’Isle-Adam, notamment dans le château de sa famille. Craignant des représailles sur les habitants du domaine au cas où ces armes seraient prises par des soldats allemands et dans le cadre des opérations de harcèlement de ces troupes, Jean et son frère Michel rejoignirent la propriété. C’est au cours du transport de ce matériel que Jean et Michel Reberteau, Clément Roche et Simon Varsi furent interceptés le 22 août 1944 par une patrouille allemande. Il semblerait que leur voiture soit tombée en panne. Les captifs furent interrogés, torturés puis abattus le lendemain. Ils n’avaient pas parlé.
Les corps furent retrouvés le 14 septembre 1944 seulement, à l’entrée du domaine du château des Forgets, à L’Isle-Adam, sur la route Conti. Constat de décès établi le 16 septembre 1944, décès remontant au 23 août 1944, sur déclaration de Maurice Richer, capitaine FFI.

L’attribution de la mention « Mort pour la France » lui fut attribué. Michel Reberteau fut homologué membre de la Résistance intérieure française RIF, chargé de mission 3e classe équivalent au grade de lieutenant. Il reçut la médaille de la Résistance à titre posthume (décret du 10 janvier 1947 ; Journal officiel du lendemain), la Médaille militaire et la Croix de guerre avec palme le 30 avril 1945.

Le nom de Michel Reberteau figure en divers endroits. Dans l’Oise, à Lamorlay, sur le monument aux morts et la plaque commémorative de l’église. À Paris, sur les plaques commémoratives de la faculté de Médecine Paris-Descartes (VIe arr.), de l’hôpital Saint-Louis (Xe arr.), de l’hôpital Georges-Pompidou (XVe arr.), de l’église Saint-Ferdinand des Ternes et le mémorial du lycée Carnot (XVIIe arr.). Il est inscrit sur la stèle commémorative 1939-1945 de Luzarches.