DEBELLE Maxime, Pierre

Par Michel Thébault

Né le 18 novembre 1900 à Saint-Maurice-la-Clouère (Vienne), massacré le 26 août 1944 à Saint-Maurice-la-Clouère (Vienne) ; cultivateur ; victime civile.

Maxime Debelle était le fils de Joseph Debelle cultivateur au lieu-dit Le Remijoux, alors âgé de 30 ans et de Marie Louise Vigné âgée de 26 ans. Il fut réformé en 1920 et maintenu reformé en 1940 pour de graves problèmes pulmonaires. Au recensement de 1936 il vivait avec ses parents, son frère Louis né en 1896 également célibataire et sa sœur Marie Louise née en 1908. Tous étaient cultivateurs au lieu-dit Le Remijoux sur la commune de Saint-Maurice-la-Clouère. En 1944 exerçant toujours le métier de cultivateur et toujours célibataire, il demeurait encore au lieu-dit Le Rémijoux. Il employait avec son frère, un jeune parisien de 14 ans placé chez eux comme apprenti berger, Robert Semal

Fin août 1944, le repli des troupes allemandes du Sud-Ouest entraîna de nombreuses violences et exactions dans le département de la Vienne. Saint-Maurice-la-Clouère, au sud de Poitiers, près de Gençay, se trouvait ainsi sur un itinéraire secondaire ouest – est reliant Vivonne sur la nationale 10 à Lussac-les-Châteaux, point de passage sur la Vienne vers l’est du département et le département de l’Indre voisin. Le 25 août 1944 en fin de journée, une colonne allemande fut attaquée un groupe de maquisards, en fin d’après-midi, peu avant l’entrée du bourg. L’unité allemande arrêta peu après à son entrée dans Saint-Maurice-la-Clouère plusieurs civils dont Maxime Debelle, âgé de 43 ans, son frère aîné Louis âgé de 47 ans, leur ouvrier agricole Robert Semal, âgé de 14 ans et Eugène Thouvenin âgé de 42 ans, également cultivateur au Rémijoux. Robert Semal et Maxime Debelle furent arrêtés par les Allemands dans un champ près de leur ferme du Rémijoux. Les soldats allemands mirent le feu à un hangar où se trouvait la récolte de blé. Louis Debelle courut chercher les pompiers de Gençay. Mais, au cours du chemin, il fut à son tour arrêté et emmené. Conduits dans le parc voisin de La Laudonnière, ils furent abattus dans la nuit du 25 au 26 août en représailles de l’action du maquis. Son acte de décès indique 26 août, environ 7 heures.

Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Maurice-la-Clouère ainsi que sur la stèle dressée après la guerre dans la clairière du parc de la Laudonnière.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article231531, notice DEBELLE Maxime, Pierre par Michel Thébault, version mise en ligne le 27 août 2020, dernière modification le 1er décembre 2020.

Par Michel Thébault

SOURCES : Arch. Dép. Vienne (état civil, registre matricule, recensement) — Arch. Dép. Vienne, fonds du COSOR 105 W 14, dépouillé par Loïc Richard — Journal La Nouvelle République. 29 août 2016 Saint-Maurice-la-Clouère. Le souvenir indélébile du 25 août 1944 — mémorial genweb — Etat civil, mairie de Saint-Maurice-la-Clouère, registre des décès 1944, acte n° 13.

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