GUILLORÉ Jean, André, Lucien

Jean Guilloré habitait avec ses parents, 12 rue Alexandre Dumas à Saint-Ouen (Seine). Il était dessinateur industriel comme son père Roger.
Bravant le couvre-feu institué le 12 août 1944 par les Allemands, Jean Guilloré se trouvait dans la nuit du 19 au 20 août à l’angle du boulevard Saint-Germain et de la rue Saint-Thomas d’Aquin lorsqu’il fut abattu après avoir refusé d’obtempérer aux sommations. L’un de ses camarades emporta ses papiers d’identité pour les restituer à sa famille. Le lendemain matin, les secouristes qui prirent en charge son cadavre ne purent donc l’identifier et il fut enregistré à l’institut médico-légal (Paris XIIe arr.) comme « un inconnu tué par coup de feu ».
Personne ne l’ayant réclamé, sa dépouille fut inhumée au cimetière de Thiais (Seine) le 8 septembre sous le numéro « n° 2518 = X inconnu ». Restée sans nouvelles depuis le 19 août, sa famille fit paraître un avis de recherche dans la presse le 14 septembre. Le signalement permit finalement de le localiser. Début octobre, son père put le faire ré-inhumer dans le caveau familial à Saint-Ouen. Son acte de décès ne fut établi que le 20 mars 1946 en mairie du 7ème arrondissement sur la base des enquêtes de police menées après la Libération.
La mention « mort pour la France » lui fut attribuée. Son nom figure sur le monument de la résistance et de la déportation érigé dans le cimetière communal de Saint-Ouen-sur-Seine (Seine-Sant-Denis).