COUCHE Georges, René

Par Jean Belin

Né le 24 février 1917 à Nogent-lès-Montbard (Côte-d’Or), mort en déportation le 25 mai 1944 au KL d’Oranienburg en Allemagne ; cheminot ; militant communiste de Côte-d’Or ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans français (FTPF).

Fils de Jules Couche et de Jeanne Manière, parents éclusiers, le sixième d’une fratrie de treize enfants, Georges Couche était ouvrier serrurier chez Berthot à Dijon avant son incorporation du 15 octobre 1937 au 10 août 1940 où il termina avec le grade de Maréchal des logis. Après sa démobilisation, il reprit son emploi de serrurier avant d’entrer à la SNCF en décembre 1942, en qualité d’ouvrier auxiliaire au parc régional de réparation et d’entretien du matériel de Perrigny-lès-Dijon (Côte-d’Or).
Engagé au Parti communiste, Georges Couche lutta contre l’occupant avant de rentrer à la SNCF. Avec quatre de ses frères, Joseph (voir Joseph Couche), Charles (voir Charles Couche), Jules (voir Jules Couche) et Paul, il rejoignit les rangs des Francs-tireurs et partisans français (F.T.P.F.) constitué sur le lieu de travail. Ils se consacrèrent aux sabotages et aux déraillements de trains. Georges Couche opéra des sabotages individuellement au dépôt de Perrigny et fournit à ses frères du matériel tel que clés, barre à mines… A Perrigny, Joseph, son frère aîné et Georges endommagèrent le même jour chacun une locomotive en les faisant tomber des plaques tournantes : l’une à la rotonde nord, l’autre à celle du Parc Militaire.
Le 17 février 1943, il était arrêté à son domicile par la Sipo-SD avec Joseph, Jules et Paul, Charles réussit à s’échapper. Georges Couche était « inculpé pour avoir participé à des actes de sabotage » indiqua la SNCF. Il fut écroué à la prison de Dijon, puis transféré au camp de Royallieu à Compiègne (Oise-60), administré et gardé par la Wehrmacht avant d’être déporté le 8 mai 1943 dans un convoi de 884 hommes au KL d’Oranienburg-Sachsenhausen près de Berlin en Allemagne. Il mourut au camp central le 25 mai 1944. Ses trois frères furent déportés à Mauthausen (Autriche), mais revinrent en mai 1945. Son nom est inscrit sur le monument aux morts dédié aux victimes de la répression nazie dans l’enceinte des ateliers et dépôt SNCF de Dijon-Perrigny, sur une stèle place du 1er Mai à Dijon et sur une plaque commémorative, square du Père Charles de Foucauld à Dijon. Une plaque funéraire en mémoire de Georges Couche repose sur la tombe de ses parents au cimetière de Chenôve (Côte-d’Or).
Georges Couche était domicilié quai Nicolas Rollin à Dijon lors de son arrestation. Il fut décoré à titre posthume de la médaille de la Résistance en mai 1946.
Georges Couche s’était marié le 21 août 1937 à Dijon avec Marcelle Marie Chapulliot, margeuse, avec laquelle il eut deux enfants nés en 1939 et en 1941 à Dijon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article231745, notice COUCHE Georges, René par Jean Belin, version mise en ligne le 3 septembre 2020, dernière modification le 4 septembre 2020.

Par Jean Belin

SOURCES : Résistance en Côte-d’Or, Gilles Hennequin, tomes 1 et 4, éditions de 1987 et de 1997. — Les communistes dans la Résistance en Côte-d’Or, édition de 1996. — SNCF, CXXV.2 118 LM 108/1, SNCF, MIC 1994/10193, SHD DAVCC, 21 P 438806, RM, CGC, FMD. — Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial, éditions Perrin/SNCF, mars 2017. — Service historique de la Défense, Caen, côte AC 21 P 108 900. — Les cheminots dans la Résistance en Côte-d’Or pendant la seconde guerre mondiale (1940-1944), Fabrice Perron, mémoire de maîtrise, Dijon 1991. — MEM 45107. —Arch. Dép. de Côte-d’Or, état civil, recensement de la population et fiche de recrutement militaire. — Renseignements fournis par Jean Couche, son jeune frère, en juillet 2020.

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