Par Louis Bonnel
Né le 29 mai 1892 à Paris (XIIe arr.), mort le 28 juillet 1964 à l’Hôpital de Plaisir (Yvelines), ouvrier électricien puis représentant de commerce socialiste puis communiste ; syndicaliste, libre-penseur et franc-maçon.
Passionnément adversaire de la guerre, Eugène Dufêtre adhéra très jeune à la section du XIe arr. du Parti socialiste (SFIO).
Après avoir participé à son corps défendant à la Première Guerre mondiale, il adhéra dès sa démobilisation au Comité pour la reprise des relations internationales. Aussi tout naturellement, il rejoignit le Parti communiste (SFIC) dès sa constitution en janvier 1921.
Il fut, des années plus tard, de ces travailleurs révolutionnaires qui quittèrent le Parti communiste dans lequel, ils avaient mis tant d’espoirs. Entre-temps, il était devenu un habitant de Brunoy (Seine-et-Oise).
Ne pouvant se résigner à l’inactivité, il décida de se consacrer à la lutte antireligieuse. Collaborateur extrêmement actif d’André Lorulot*, il s’occupait aussi de l’administration financière des revues L’Idée Libre et La Calotte.
Après la Seconde Guerre mondiale, il décida de retourner au Parti socialiste. Il adhéra aussi, après la scission syndicale de 1948, à la « Chambre syndicale des Voyageurs-Représentants Force Ouvrière de l’Ile-de-France ». Toutefois et sans désemparer, il poursuivra activement son activité à la Fédération Nationale des Libres Penseurs dont il devint le trésorier.
Ayant une grande connaissance des textes de Gaston Couté, il ne manquait jamais de faire état de l’admiration qu’il avait pour le poète Beauceron.
L’âge et surtout la maladie, eurent raison de son combat anticlérical, qui fut la passion de toute sa vie.
Par Louis Bonnel
SOURCE : Souvenirs de son camarade Maurice Azoulay recueillis par Louis Bonnel.