BOUFFIÉ Paul

Fils d’un artisan maréchal-ferrant, d’opinions socialistes, Paul Bouffié reçut les premiers sacrements catholiques à l’insu de son père athée. Après des études à l’école primaire supérieure de Lorgues (Var), il commença des suppléances d’instituteur à Trigance en janvier 1914. Borgne depuis l’âge de 12 ans, il fut volontaire pour les services militaires auxiliaires. Affecté à Bron (Rhône), il servit comme chauffeur de véhicules.

Il se maria religieusement à La Garde (Var) en octobre 1917 avec une institutrice. Le couple eut trois enfants qui ne reçurent pas d’éducation religieuse.

Après un stage à l’École normale d’instituteurs de Draguignan (Var), il reprit un poste d’instituteur à Salernes (1922-1923) puis fut nommé à Gassin (1923-1929) où il assurait le secrétariat de mairie. Nommé à l’école Dutasta à Toulon, il y enseigna jusqu’à sa retraite en 1950.

Syndiqué depuis 1921, Paul Bouffié ne suivit pas le mot d’ordre de grève administrative en 1929. Exclu du syndicat, il réadhéra par la suite. Militant socialiste SFIO, non mobilisé en 1939, en excellents termes avec Charles Sandro qu’il avait connu à Salernes et qui, maintenant, présidait le comité local de Libération au Pradet, il présida la délégation municipale à la fin de l’été 1944. Mais critiqué durant l’hiver à cause du ravitaillement, il offrit à deux reprises sa démission. Il finit par démissionner du Comité local de Libération et de la section socialiste. Selon les Renseignements généraux, le 12 mars 1945, il « n’aspire plus qu’à reprendre ses fonctions d’instituteur et à vivre dans la tranquillité d’une semi-retraite. » Il ne se présenta pas aux élections municipales suivantes.

Ayant réintégré l’organisation socialiste SFIO, il fut enterré civilement.