PRIETO MARCOS Doroteo

Par André Balent

Né le 6 février 1914 à El Casar [de Talamanca] (province de Guadalajara, Espagne) : agriculteur (en Espagne) ; mort en action de combat le 22 août 1944 à Castelnau-Durban (Ariège) ou Durban-sur-Arize (Ariège) ; combattant de la guerre civile espagnole ; interné à Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) ; résistant de l’AGE (Agrupación de guerrilleros españoles) en Ariège,

Doroteo Prieto était natif de El Casar de Talamanca, qui était avant 1939, une commune rurale de 1010 habitants (recensement de 1930) située à l’ouest d’une province aujourd’hui intégrée à la Communauté autonome de Madrid. La profession déclarée au camp d’Argelès-sur-Mer était celle de "paysan". Il était célibataire.
Le dossier individuel des archives départementales des Pyrénées-Orientales a inclus les données de l’état civil de Doroteo Prieto Marco (sans "s"), alors que les informations faisant état de son activité résistante en Ariège indiquent une autre orthographe de son patronyme maternel : "Marcos" avec un "s". Ayant séjourné au camp d’Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales à une date indéterminée après la Retirada, il a été destiné à la 123e compagnie de travailleurs étrangers (donc avant l’été 1940) implantée d’abord à Château-Gontier (Mayenne) puis à Sainte-Livrade (Lot-et-Garonne). Doroteo Prieto était un résistant qui participa à la « bataille de Castelnau-Durban » (Ariège), le 22 août 1944. Le site Mémoire des hommes n’a pas enregistré son nom et ne signale donc pas de dossier le concernant ni à Vincennes, ni à Caen. Son nom ne figure sur aucun monument commémoratif de l’Ariège.
Claude Delpla, historien de la Seconde Guerre mondiale en Ariège, a mentionné dans une fiche manuscrite Doroteo Prieto, avec quatre autres Espagnols de l’AGE — Emiliano Castro, Ricardo Escrich, Lorenzo Ortal (Ortall ?), Rafael Rodriguez —, parmi les tués résistants lors des combats livrés par la Résistance le 22 août 1944 contre une colonne allemande comprenant un contingent de la Légion du Turkestan, On retrouve aussi les noms de cinq d’entre eux sur des listes d’Espagnols morts en Ariège des suites de leurs engagements résistants publiées dans le livre de Narcisse Falguera (op. cit., 2004, p. 123) et pour trois d’entre eux — Emiliano Castro, Doroteo Prieto, Rafael Rodriguez — sur celui de Ferran Sánchez Agustí (op. cit., 2011, p. 20). Mais ces deux ouvrages (où l’on retrouve des erreurs récurrentes et des approximations), n’indiquent pas le lieu et la date de leurs morts.

Voir : Castelnau-Durban et Durban-sur-Arize (Ariège), neuf maquisards et deux civils tués lors de l’affrontement contre les troupes d’occupation (22 août 1944)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article232077, notice PRIETO MARCOS Doroteo par André Balent, version mise en ligne le 15 septembre 2020, dernière modification le 4 mai 2022.

Par André Balent

SOURCES : Arch. dép. Pyrénées-Orientales, 1260 W 60, dossier individuel, camp d’Argelès-sur-Mer. — Arch. dép. Ariège, 64 J 23, fonds Claude Delpla, listes manuscrites de résistants espagnols tués en action, en particulier à Rimont, Castelnau-Durban et Durban-sur-Arize.. — Claude Delpla, La bataille de Rimont et de Castelnau-Durban, Saint-Girons, imprimerie Barat, 1994, 39 p. — Claude Delpla, La libération de l’Ariège, Toulouse, Le Pas d’Oiseau, 2019, 514 p. [p. 236-243]. — Narcís Falguera (dir.), Guérilleros en terre de France. Les républicains espagnols dans la Résistance française, Pantin, Le Temps des cerises, 2004, 316 p. [p. 123]. — Ferran Sánchez Agustí, Maquis en el Alto Aragón. La guerrilla española. La guerrilla en los Pirineos centrales (1944-1949), Lérida, Editorial Milenio, 2011, 391 p. [p. 20].

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