CINI Achille, Émile, Alfred, pseudonyme « Kiki »

Par Antoine Olivesi

Né le 1er octobre 1904 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le 5 décembre 1983 à Marseille ; chef de brigade d’ouvriers ; membre du conseil national de la Fédération FO des cheminots (1948-1956) ; militant socialiste SFIO depuis 1927 ; conseiller municipal socialiste de Marseille (1946-1977) ; secrétaire général adjoint de la Fédération socialiste des Bouches-du-Rhône de 1946 à 1970.

Le père d’Achille Cini était manœuvre-terrassier à Marseille (Bouches-du-Rhône) et sa mère, sans profession, s’occupait d’élever ses trois garçons. Lui-même fit des études à l’école communale jusqu’au certificat d’études primaires qu’il passa à dix ans et demi avec dispense préfectorale. Il fut ensuite apprenti-plombier pendant quelques mois, puis, la guerre ayant éclaté, il put travailler sans livret de travail - délivré normalement à l’âge de treize ans - pour aider ses frères à subvenir aux besoins familiaux. Son père, en effet, avait été victime d’un accident du travail en voulant éviter, sur le chantier de construction d’une école dans la banlieue de Saint-Gabriel, lors de l’explosion d’une mine, le risque grave que faisait courir cette dernière à des enfants qui s’en étaient approchés imprudemment.
Achille Cini fut ensuite employé à la Compagnie générale transatlantique puis au PLM à partir de 1929. Il devint plus tard chef de brigade à la SNCF. Membre des Jeunesses socialistes, il adhéra en 1927 au Parti socialiste SFIO. Il était, en janvier 1934, secrétaire de la sous-section SFIO de La Barasse, banlieue marseillaise de la vallée de l’Huveaune, sur la ligne Marseille-Nice. En janvier 1936, il fut élu secrétaire général de la 12e section socialiste correspondant au 12e canton et qui comptait alors 900 membres ; il le demeura jusqu’en 1945. Il était également secrétaire adjoint de l’Amicale des cheminots socialistes et membre de la commission de propagande. En octobre 1937, il fut le secrétaire général du comité Louis Rampal, candidat socialiste SFIO au conseil général dans le 12e canton qui fut élu.
Pendant l’Occupation, il fit partie de la Résistance et fut président du comité départemental de Libération de son arrondissement. Après la Libération, Achille Cini fut élu conseiller municipal sur une liste commune SFIO-PC à Marseille en 1946. Il fut réélu depuis, soit à la proportionnelle, sur la liste socialiste Gaston Defferre, soit, en 1965 et 1971, selon le nouveau mode de scrutin, dans le 6e secteur englobant des quartiers où il avait toujours milité, sur les listes Defferre-Rastoin. Il était, en 1976, depuis douze ans, délégué aux marins-pompiers et à la commission auxiliaire de protection civile, responsable de la sécurité de la ville. Il était également vice-président du groupe socialiste à l’Hôtel de ville. Après le congrès de fusion du nouveau Parti socialiste, en 1971, il abandonna ses fonctions de secrétaire général adjoint qu’il occupait depuis vingt-trois ans. Achille Cini ne fut pas candidat aux élections municipales de 1977.
Sur le plan syndical, Achille Cini fut l’un des fondateurs du mouvement FO en 1947 dans la région. Il participa en 1948 à la création du syndicat FO des cheminots de Marseille. Secrétaire du 1er secteur de la Méditerranée, il fut membre du conseil national de la Fédération FO des cheminots de 1948 jusqu’à son départ en retraite en 1959, au titre de l’Union Méditerranée. Il devint secrétaire général de cette union en octobre 1950 en remplacement de Joseph Teissier.
Il participa au congrès confédéral de 1950, et à ceux de la Fédération en 1952 et en 1954.
Achille Cini était titulaire de la croix de volontaire, chevalier du Mérite social, chevalier de l’Étoile civique et commandeur de l’ordre des territoires d’outre-mer.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article2321, notice CINI Achille, Émile, Alfred, pseudonyme « Kiki » par Antoine Olivesi, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 24 novembre 2011.

Par Antoine Olivesi

SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, III M/53. — Arch. Fédération CGT-FO des cheminots. — Le Petit Provençal, janvier 1935, janvier et décembre 1936, 12 octobre 1937. — Provence socialiste, 15 janvier et 2 avril 1937, 29 avril et 26 décembre 1938. — Marseille, revue municipale, 1947. — Le Provençal et autres quotidiens marseillais, lors des élections municipales depuis 1946. — Le Rail syndicaliste, 1948, 1958. — DBMOF, tome 22, p. 314-315. — Notes de Louis Botella. — Renseignements fournis par le militant lui-même en réponse au questionnaire, puis à une enquête menée par une étudiante de maîtrise d’histoire en 1981-1982, Mlle Mahé.

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