Par Jean Belin
Né le 28 mars 1875 à Dijon, mort le 8 août 1939 à Dijon (Côte d’Or) ; menuisier, puis employé à l’Arsenal ; syndicaliste CGT de Côte-d’Or et dirigeant de la Bourse du travail de Dijon ; militant socialiste ; élu municipal
Fils de Ferdinand Manière, ouvrier charpentier, et de Françoise Carré, Georges Manière fut embauché comme apprenti menuisier après la fin de sa scolarité en 1887. Incorporé de novembre 1896 à septembre 1899, à son retour, il reprit son emploi de menuisier dans un établissement dijonnais, puis comme artisan dans la même profession en 1911. Il fut mobilisé le 2 août 1914. Blessé par un éclatement d’obus le 6 août 1915 près d’Apremont (Meuse), il fut hospitalisé jusqu’à sa démobilisation le 22 février 1917. Il fut décoré de la Croix de guerre.
Georges Manière était trésorier en 1904 et 1905, succédant à Henri Silvestre, et membre du conseil d’administration de la Bourse du travail de Dijon. Il était membre du bureau de la Fédération CGT des syndicats ouvriers de Dijon et de Côte-d’Or en février 1905. En juillet 1924, il était élu président du syndicat CGT confédéré des travailleurs de l’Arsenal et des travailleurs de l’Etat de Dijon qui comptait 258 adhérents à cette date (Voir Meneveau Maurice et Pierre Brocheret). Georges Manière termina sa carrière professionnelle comme chef d’atelier au magasin d’habillement de l’Arsenal en 1935, emploi qu’il occupait depuis 1920. Il fut élu vice-président de l’amicale des retraités civils des établissements militaires de Dijon et de la région en janvier 1936, puis président lors de l’assemblée générale le 21 janvier 1939.
Militant socialiste, Georges Manière fut élu conseiller municipal de Dijon sur la liste conduite par Henri Barabant en mai 1904. Il fut a nouveau candidat aux élections municipales de 1908, 1912 et 1919 sur la liste de Barabant, mais non élu. Georges Manière se maria le 16 octobre 1899 à Dijon avec Marie Gabrielle Munier, blanchisseuse, avec laquelle il eut une fille, Germaine née en 1902 à Dijon. Il était domicilié au 130 rue Berbisey à Dijon lors de son décès.
Par Jean Belin
SOURCES : Arch. Nat. F7/12981. — Le Travailleur de l’État, organe de l’Union fédérative des travailleurs de l’État puis de la Fédération nationale des travailleurs de l’État, février 1925, avril 1938, février 1939 (BNF-Gallica). — Notes de Louis Botella. — Arch. Municipales de Dijon, sous-série SG 23 A et 7 F. — Arch. Dép. de Côte-d’Or, série 10M, Bourse du travail, état civil, recensement de la population, fiche de recrutement militaire. — Le Rappel des Travailleurs, éditions de mai 1904. — Le Rappel Socialiste, éditions de novembre 1919. — Mairie de Dijon, état civil. — Remplace la notice 119862 mise en ligne le 30 novembre 2010.