TOCHON-PELLEREY Jean, Georges

Jean Tochon-Pellerey était le fils de Charles Tochon-Pellerey et de son épouse Marie Françoise Pannetier. Cette dernière, veuve au moment des événements relatés ci-dessous, tenait un important commerce de matériaux de construction, installé au 6 avenue des Hirondelles, à Annecy.
Selon son dossier, Jean, alias Lurette, était sergent à la compagnie des Francs-tireurs et partisans 93-06 (homologué 52 036), mais sur la plaque du monument aux morts de Passy, on peut lire qu’il faisait partie de la compagnie 93-A18. Sa fiche le déclare sergent F.F.I. Ce qui est confirmé par la transcription de l’acte de décès (Annecy 256/1947).
Le 10 août 1944, il attendait un camion de maquisards au Pont du Nant Cruy. Mais il avait une très mauvaise vue et portait des lunettes impressionnantes. Lorsqu’il vit arriver un camion, il fut persuadé qu’il s’agissait de ses camarades. Mais ce sont des Allemands qui l’arrêtèrent. Il fut interné à l’Ecole d’Horlogerie de Cluses (Haute-Savoie).
Le 18 août 1944 au matin, les Allemands derrière leur bouclier constitué par leurs prisonniers tentèrent une sortie de l’Ecole pour fuir vers Annemasse. Ils empruntèrent la route qui traverse Scionzier, Marnaz et Vougy. A cet endroit un barrage F.F.I. était en place avec la compagnie Jaillère. De violents combats se déroulèrent dans Scionzier. Les Allemands furent coincés dans le bourg. Hans, un officier allemand libéra ses otages qui s’éparpillèrent dans la nature, mais Jean était « myope comme une taupe » et il fut fauché par une rafale d’arme automatique. Sa fiche officielle précise « tué par Allemands à Cluses ».
Il fut inhumé à Annecy, dans le caveau de famille. Il est déclaré « Mort pour la France » (dossier n° 567 876). Il figure sur les plaques de marbre noir récapitulatives des « Morts pour la France » apposées dans le hall de la mairie d’Annecy, ainsi que sur le monument aux morts de Passy.