TRACOL Pierre, Benoît

Né le 20 août 1820 à Givors (Rhône) ; demeurant, en 1871, 47, rue Chabrol, à Lyon ; ouvrier ajusteur, puis fabricant (ou marchand ?) d’articles de pêche (il tenait un magasin de charbons et d’articles de pêche, d’après la notice contumace du 5 avril 1879) ; militant de 1848 et de 1871.

En juin 1849, Tracol participa à l’insurrection de la Croix-Rousse. Vers la fin de l’Empire, il fut membre influent de la Société des métallurgistes de la Guillotière et semble avoir milité au groupe lyonnais de l’Association internationale des Travailleurs, dit groupe de la rue Sainte-Élisabeth. (Arch. Mun. Lyon, I 2/55, pièce 27.)
Il aurait été agent révoqué du service politique de la préfecture du Rhône, et ancien agent des mœurs à Besançon (d’après le rapport figurant au dossier des Arch. Nat.).

Sergent à la 4e compagnie de la garde nationale de Lyon, il fut « rencontré en garde national dans la soirée du 30 avril (1871), vers neuf heures, avec un fusil en bandoulière, se dirigeant du côté de la Guillotière ».
Par contumace, le conseil de guerre de Lyon le condamna, le 13 décembre 1871, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Auparavant, il avait été condamné à Lyon, le 2 juin 1841, à un mois de prison pour coups et blessures.
Il vécut réfugié à Genève. Habitué des réunions publiques, il aurait été affilié à la société de réfugiés de Genève connue sous le nom de la Marmite, d’où il aurait été expulsé en 1872. Il fut gracié le 27 novembre 1879.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article232301, notice TRACOL Pierre, Benoît, version mise en ligne le 22 septembre 2020, dernière modification le 19 avril 2021.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/866, n° 7874. — Arch. Dép. Rhône, série R, Conseil de guerre 1871, liasse A.

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