Par Jean-Louis Ponnavoy
Né (date et lieu non connus), victime civile des combats de la Libération morte le 11 septembre 1944 à Pont-de-Roide, aujourd’hui Pont-de-Roide-Vermondans (Doubs) ; retraité ; victime civile.
Léon Marche était domicilié rue de la planche aux Poules à Pont-de-Roide. Le 11 septembre 1944, il était dans son jardin le long du Doubs lorsque les obus commencèrent à tomber. Il rentra en maugréant : « Ils nous emmerdent, pas moyen de cueillir mes haricots ». Lorsqu’il arriva à l’endroit ou les maisons se resserrent, un obus tomba sur la maison Chasserot qui était assez élevée. Léon Marche fut atteint par un éclat qui le blessa mortellement. Un autre villageois Armand Lépine qui l’accompagnait fut blessé à une jambe. Les obus français tuaient sans discernement les civils comme les militaires allemands, créant un climat de peur. Un cercueil en bois fut confectionné à la main. Le jour de l’enterrement le cortège était réduit. Il y avait Monsieur le curé suivi de Monsieur Joseph Mavon qui transportait le cercueil sur sa charrette à deux roues et de quelques hommes et en dernier Monsieur Duvernoy connu sous le sobriquet de "Pattu" handicapé de la jambe droite et qui habitait la maisonnette de la garde barrière et faisait fonction de ramoneur et de fossoyeur au village.
Arrivé au cimetière le cortège fut repéré et accueilli par une rafale d’obus. Les hommes durent se mettre à l’abri dans la fosse avant de procéder à l’enterrement.
Léon Marche est inhumé au cimetière communal, à Pont-de-Roide (Doubs).
Son nom ne semble pas figurer sur un monument.
Par Jean-Louis Ponnavoy
SOURCES : bourguiclic.free.fr/ ?page_id=2343, LES ALLIĒS ARRIVENT À PONT DE ROIDE EN SEPTEMBRE 1944 par André Mauvais 15 janvier 2009.