ZONCA Joseph

Joseph Zonca était le fils de Antoine Zonca et Candida Fornior. Sa famille émigra en France après l’arrivée au pouvoir de Mussolini et s’installa dans la banlieue ouvrière d’Annecy à Cran-Gevrier (Haute-Savoie). Joseph devint peintre en bâtiment. Son père était mort au moment des faits ci-dessous et que Joseph vivait avec sa mère à Cran.
Devenu maquisard, il fit partie du groupe des Francs-tireurs et partisans de Marius Cochet*, dit Franquis, section « Coulon »*, qui rejoignit le Plateau des Glières début février 1944 et qui cantonna sur le pourtour de Champlaitier, dans le cadre de la compagnie Forestier (Louis Morel). Joseph resta dans la vallée où le chef de la section jugeait sa présence plus utile.
Le 20 mars 1944, Henri Stein* et Marcel Péguet* de la section « Coulon » descendirent dans la nuit récupérer Joseph Zonca et Aimé Démolis et vérifier, par la même occasion, un dépôt de farine au col d’Evires. La mission accomplie, les 4 hommes parvinrent aux Plagnes (au-dessus d’Usillon à Thorens) avant le lever du jour. Ils savaient qu’ils pouvaient se restaurer et se reposer à la ferme Merlin, avant d’attaquer la montée vers Champlaitier
C’est là qu’ils furent surpris par la Milice française. Un bref engagement eut lieu au cours duquel, si Henri Stein fut grièvement blessé (il décédera à l’hôpital d’Annecy), Joseph Zonca fut tué, tout comme Aimé Démolis et Marcel Péguet. Ces hommes n’étaient vraisemblablement pas armés.
Le conseiller municipal Gaston Chappaz « en l’absence du maire, de l’adjoint et tous les autres conseillers municipaux » établit l’acte de décès suivant « le 20 mars 1944, 9 heures, un individu du sexe masculin dont l’identité n’a pu être établie, est décédé au lieu-dit La Plagne. Le signalement est le suivant : âgé de 35 ans environ, taille un mètre soixante-quinze, yeux marrons, cheveux noirs grisonnants sur les tempes, dents écartées, visage long, menton court, vêtu d’un blouson de toile verte, sweater bleu marine, pull-over gris foncé, pantalon gris noir ... »
Il fut reconnu « Mort pour la France » le 24 décembre 1945 et homologué FFI. Il repose dans la nécropole militaire nationale de Morette, tombe n°89. Son nom figure sur le monument élevé à l’entrée de ladite nécropole.