BERTRAND Jean-Baptiste

Fils d’un mineur, Jean-Baptiste Bertrand fut lui aussi mineur à Chavigny (Meurthe-et-Moselle) au début du 20ème siècle. Puis, il quitta sa région natale pour s’installer comme puisatier à Corvol-l’Orgueilleux (Nièvre) ; après son mariage en 1921 avec une institutrice, le couple s’établit à Flez-Cuzy (Nièvre).
Pour les élections législatives d’avril 1928 dans l’arrondissement de Clamecy, les communistes pensèrent d’abord à lui pour porter leurs couleurs avant qu’il ne se retire. Il fut remplacé par Alfred Ruhlmann (voir ce nom).
Finalement, Jean-Baptiste Bertrand fut le candidat communiste aux élections législatives de mai 1932 où il obtint au premier tour 5,2 % des voix des électeurs inscrits. Il refusa de se conformer à la tactique du Parti en appelant à voter pour le candidat radical-socialiste Léopold Bellocq, ce qui lui valut un blâme de la cellule de Clamecy et la sanction de ne pas être candidat aux prochaines élections.
Mais, cette disgrâce ne dura pas. Installé dorénavant à Clamecy, Jean-Baptiste Bertrand est l’un de ceux qui négocie avec les socialistes, dont Louis Marcelot, pour constituer une liste commune aux élections municipales de mai 1935. Cette liste l’emporta avec notamment ces deux hommes mais c’est le communiste Alphonse Lamoine qui fut élu maire (voir ce nom). De nouveau candidat aux élections législatives d’avril 1936, Jean-Baptiste Bertrand obtint 845 voix sur 14 799 votants (Amédée Dunois, SFIO : 1 679 ; Raoul Naudin, radical-socialiste : 4 314 voix, élu au second tour avec 6 535 voix).
Alors que le maire de Clamecy, Alphonse Lamoine, meurt le 17 mars 1938, Jean-Baptiste Bertrand s’éteignit deux jours plus tard.