JURY Alain

Né le 6 novembre 1949 à Givors (Rhône) ; agent technique EDF-GDF ; syndicaliste CGT au Havre (Seine-Maritime) puis dans l’Ain, secrétaire général du syndicat ouvriers-employés CGT d’EDF GDF de Bourg en Bresse (Ain) (1982-1992) ; militant communiste (1974-1992).

Arch. IHS CGT Ain

Enfant de Givors Canal né de parents militants chrétiens et cégétistes dont le père fut délégué du personnel aux Ateliers SNCF d’Oullins, Alain JURY entra à l’Ecole nationale des métiers EDF de La Pérollière (Rhône) en 1967. À sa sortie de l’école, en 1969, il fut affecté au centre de distribution EDF-GDF de Caen (Calvados) comme dessinateur. Adhérent à la CGT dès son arrivée, il prit quelques responsabilités syndicales (Section hygiène et sécurité) à son retour du service militaire fin 1971.

Muté au centre de distribution EDF-GDF du Havre un an plus tard, il devint secrétaire de la section syndicale des services centraux début 1973 et anime la Commission jeunes avec André Gobbe. Au départ de Robert Bellenge en 1974, remplacé par André GOBBE comme secrétaire général du syndicat, Alain Jury fut élu secrétaire général adjoint. Parallèlement, il devint secrétaire de la Commission secondaire du personnel. Il milita aussi à l’Union locale du Havre et à la commission Organisation de l’UD-CGT de Seine-Maritime.

Après son mariage en 1973, son épouse Colette fut mutée de la centrale thermique du Havre à la centrale nucléaire de Bugey (Ain), en septembre 1976. En raison du statut de permanent syndical d’Alain Jury, sa mutation n’était pas évidente. La Fédération CGT de l’Energie dut intervenir pour qu’il puisse rejoindre le centre de distribution EDF-GDF de Bourg en Bresse en avril 1977. Il reprit alors son activité professionnelle comme contrôleur de travaux.

Adhérent au Parti communiste Français depuis 1974, il devint secrétaire de la cellule des électriciens et gaziers de Bourg-en-Bresse dès son arrivée. Soucieux de l’indépendance du syndicat, il abandonna ce mandat lorsqu’il devint secrétaire général du syndicat. En désaccord avec l’absence d’analyse du PCF sur les causes de l’effondrement du communisme dans les pays de l’Est, il cessa d’y adhérer en 1992.

Après plusieurs années de militantisme dans la section syndicale des services centraux et un mandat de délégué au Comité mixte à la production (CMP) dont il fut le secrétaire, de 1979 à 1982, il succéda à Jacques CEPPI comme secrétaire général du syndicat en octobre 1982. Il continua son mandat au Comité mixte à la production et devint secrétaire de la Commission secondaire du personnel. Il était membre de la Conférence régionale de perfectionnement de la direction régionale EDF-GDF Rhône-Alpes et participa aux réunions de la commission régionale Rhône-Alpes CGT d’EDF-GDF. Il mit en place une publication systématique de L’Eclairage (Bulletin d’information du syndicat) après chaque réunion des principaux organismes statutaires et du conseil d’administration de la CMCAS.
Pendant ces mandats, Alain Jury anima plusieurs grèves dans le cadre de mouvements nationaux dont le plus marquant fut celui de janvier 1987. Au plan local, on compte également des mobilisations pour des revendications de défense du service public : fin 1981, deux semaines d’actions et de grève conduisirent à 57 créations d’emplois, l’effectif du centre de distribution passant de 691 à 747 postes.

Parallèlement, en 1978, il fut élu à la Commission exécutive de l’Union départementale CGT de l’Ain dont il fut membre du bureau de 1991 à 1995, avant d’être membre de sa Commission de contrôle financier jusqu’en 2010. Il milita aussi à l’Union locale de Bourg-en-Bresse, jusqu’en 1994.

En 1984, l’UD-CGT le désigna comme administrateur de l’URSSAF de l’Ain. Il y resta jusqu’en 2014, date de la mise en place de l’URSSAF Rhône-Alpes, dont il devint administrateur, sur désignation du Comité régional CGT, jusqu’en 2017.
Après dix ans à la tête du syndicat, il reprit une activité professionnelle en avril 1992. Il conserva, jusqu’à son départ en retraite en 2002, différents mandats CGT comme délégué au Comité mixte à la production (CMP), en Commission secondaire du personnel et au CHSCT. Pendant la même période il fait aussi partie avec Bruno Camet et Patrick Thenon du « triumvirat » qui animait le syndicat de Bourg-en-Bresse du Groupement national des cadres (GNC CGT).

Dès sa « mise en inactivité de service » il prit une place active dans la section syndicale des retraités EDF-GDF du département de l’Ain.

Il participa à la création en 2012 de l’Institut d’histoire sociale CGT de l’Ain dont il était toujours membre du Bureau en 2020.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article232693, notice JURY Alain, version mise en ligne le 6 octobre 2020, dernière modification le 19 avril 2021.
Arch. IHS CGT Ain

SOURCES : Arch. syndicat CGT EGF Pays de l’Ain-Beaujolais. ― Renseignements fournis par l’intéressé.

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