CHASSIER Octave, Marcel

Par Michel Thébault

Né le 3 août 1923 à Tours (Indre-et-Loire), exécuté sommairement le 13 août 1944 à Le Liège (Indre-et-Loire) ; cultivateur ; résistant ORA, maquis d’Epernon.

Octave Chassier était le fils de Firmin, Camille, Valentin Chassier (né le 18 juillet 1904 à Noizay, Indre-et-Loire) cultivateur et d’Irénée, Amélie Doron (née en 1908 à Saint-Martin-le-Beau, Indre-et-Loire). Il naquit à Tours en 1923 avant que ses parents ne se marient le 24 juillet 1928 à Saint-Martin-le-Beau et ne s’installent à Noizay. Deux sœurs y naquirent Madeleine en 1929 et Yvette en 1931. Au recensement de 1936, la famille vivait à Noizay, rue Jacquelin et Firmin Chassier exerçait le métier de cultivateur. En 1944, Octave Chassier, âgé de 20 ans, célibataire, était toujours domicilié à Noizay.

Il s’engagea dans la Résistance, avec un autre jeune de Noizay Gilbert Digeon, rejoignant en Indre-et-Loire le maquis Cesario, maquis dépendant de l’ORA (Organisation de Résistance de l’Armée) et formation composée au départ d’officiers et sous-officiers d’active, entrés dans la Résistance après la dissolution de l’armée d’armistice et ouverte à l’été 1944 à de nombreux jeunes de la région. Le 8 août 1944 le maquis Cesario fut intégré sur ordre de l’ORA au maquis d’Epernon dont il constitua la 4ème compagnie. Au mois d’août 1944 le maquis d’Epernon pratiqua une intense série d’attaques et de harcèlements pour d’entraver les déplacements puis la retraite de l’armée allemande. Le 13 août, à l’approche des troupes américaines, l’ORA déclara l’état de guérilla généralisée dans le sud du département d’Indre-et-Loire. Les harcèlements devinrent quotidiens sur les itinéraires suivis par les troupes allemandes. Ce même jour 13 août, au combat du Liège mené par le maquis d’Epernon, à quelques kilomètres au nord-est de Loches, six résistants de ce maquis dont Octave Chassier, furent faits prisonniers, et fusillés sommairement à 18 heures au lieu-dit La Croix Martel, en bordure de l’actuel CD 764, à la sortie nord-est du bourg. Il fut inhumé comme inconnu dans le cimetière communal du Liège le 16 août, puis exhumé et reconnu par la famille le 29 septembre. Son corps fut alors transféré à Noizay, lieu du domicile familial pour y être inhumé définitivement.

Il obtint la mention mort pour la France et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Noizay. Il figure également sur la stèle commémorative au Liège à la sortie nord-est du bourg, en bordure du CD 764, avec l’inscription :"FFI. A la mémoire des victimes des Allemands en août 1944". Il figure aussi à Verneuil-sur-Indre, au rond-point du Carroi de Truisson en forêt de Verneuil, sur le monument dressé en l’honneur du maquis Césario de l’ORA, 4e compagnie de la 32e brigade.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article232698, notice CHASSIER Octave, Marcel par Michel Thébault, version mise en ligne le 6 octobre 2020, dernière modification le 3 novembre 2020.

Par Michel Thébault

SOURCES : Arch. Dép. Indre-et-Loire (état civil, recensement 1936) — SHD Vincennes GR 16 P 122918 (à consulter) — Bernard Briais maquis du Lochois in Les Lieux de mémoire 1939 - 1945 — DVD AERI Indre-et-Loire — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.

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