DUJARDIN Célestin, Antoine, dit CEREYSTE

Fils de Jean-Marie Dujardin, chauffeur, et d’Amélie Nardy, sans profession, marié le 9 juillet 1918 avec Baptistine Paret, ancien combattant, Célestin Dujardin militait au parti communiste depuis 1936. Il devint secrétaire de la 1e section en 1937, année où il participa, en août au congrès régional de son parti à Marseille. Il fut ensuite secrétaire de la 10e section. Il était alors cantonnier municipal et résidait chemin de l’Argile (quartier de Mempenti). Il participa à la reconstitution clandestine du parti après sa démobilisation. D’après la police, il contrôlait le secteur du Rouet. Il fut perquisitionné en octobre 1940 au moment de l’affaire Laffaurie (le démantèlement d’une partie de l’organisation clandestine à Marseille). La perquisition fut négative, mais les autorités décidèrent son internement administratif au camp de Chibron (commune de Signes, Var), le 27 novembre 1940. Il fut arrêté deux jours après. Au moment où il allait être transféré, les aveux d’un de ses camarades de La Madrague de Montredon permirent son inculpation. Il ne fut pas déféré devant le tribunal militaire, mais devant la justice civile. Il fut condamné le 3 février 1941 par le tribunal correctionnel de Marseille à un an de prison avec sursis. Il fut alors envoyé au camp d’internement de Saint-Paul-d’Eyjeaux (Haute-Vienne). Le 19 mai 1941, le chef de la Police spéciale donnait un avis défavorable à sa libération, mais, le 9 septembre 1941, il donnait son accord à une décision de clémence. Son arrêté de libération fut signé le 8 octobre 1941 avec astreinte à résidence. Les sources consultées ne permettent pas de savoir ce que fut son action dans la Résistance.
À la Libération, il joua un rôle important dans l’épuration au sein du PC. Il fut, en 1946-1947, chef de cabinet de Jean Cristofol*, maire communiste de Marseille.
Il se remaria le 3 novembre 1962 avec Fernande Mansart.