MARGUERITE Jean, Marcel

Employé de bureau domicilié 112 avenue Pasteur à Saint-Malo, entré au mois de décembre 1943 dans les groupes de Saint-Malo- Saint-Servan, Jean Marguerite organisa les groupes FTPF.dans la région malouine. En février 1944, il participa au déraillement de Pléchâtel, provoquant la destruction de wagons et l’interruption du trafic ferroviaire pendant deux jours. Le coup de force fut le déraillement de Saint-Senoux : les gardes-voies français disposés par les Allemands furent capturés et le déboulonnage fut pratiqué au milieu du tunnel. Il participa aussi à des opérations contre les pylônes de la ligne haute tension Pontchâteau (Loire-Inférieure)-Rennes à Vezin, Goven, Guipry, Messac et Langon.
Début avril 1944, la police l’arrêta à Dinan et il fut incarcéré dans la prison de la ville avec Jean Guérillon, de Pléchâtel. Ils furent libérés, le 4 avril 1944, par des FTPF d’Ille-et-Vilaine et des Côtes-du-Nord (Côtes-d’Armor). Il participa à l’attaque de la distillerie Bosker à Saint-Malo, qui fabrique de l’alcool pour l’Occupant. Le 28 avril, il réalisa un autre coup de force en participant à la libération de 45 détenus de la prison de Vitré, sous la responsabilité de Louis Pétri. Les sièges des partis collaborationnistes de Saint-Malo, le RNP (Rassemblement national populaire) et le PPF (Parti populaire français) sont attaqués, le 30 avril, avec l’aide de Jean Marguerite. Suite à une tentative de déraillement en plein jour à L’Hermitage, il fut arrêté mais réussit à s’échapper après avoir abattu un Allemand. Il prit part enfin à l’attaque du RNP à Rennes.
Victime d’un guet-apens, rue de Saint-Malo, à Rennes, il fut arrêté par la Gestapo. S’ensuit une courageuse défense avec épuisement de la dernière balle. Il fut alors capturé, torturé et décéda des suites de blessures le 28 mai 1944.
Reconnu Mort pour la France, il figure sur le Monument aux morts de Saint-Malo, sur le Monument commémoratif de la Résistance et sur celle de l’ancienne prison de Dinan.
Il obtint la Médaille de la Résistance le 24 avril 1946 (JO 17 mai 1946) et fut reconnu Interné résistant (IR) FFI.
Un rue porte son nom à Saint-Malo.
Il est inhumé dans la tombe familiale du cimetière de Rocabey, à Saint-Malo.