Par Renaud Poulain-Argiolas
Née le 2 novembre 1916 à Prades (Pyrénées-Orientales) ; sympathisante communiste ; membre du comité de l’UFF de Miramas (Bouches-du-Rhône) ; membre du mouvement de la Paix.
Marie Planes (ou Planès), dite Mimi Xéridat, était l’épouse du militant communiste Georges Xéridat, ancien des Brigades internationales en Espagne, avec qui elle avait un fils. De mémoire militante, originaire des Pyrénées-Orientales, le couple se serait installé à Miramas dans les années 1950. Catholique pratiquante, Mimi Xéridat participait à des œuvres caritatives tout en prenant une part active aux actions du PCF de Miramas, sans toutefois être membre du parti. Elle était aussi membre du Mouvement de la Paix. En 1964, les Xéridat étaient domiciliés 65 avenue de Saint-Chamas à Miramas.
Selon un article d’Heures claires, mensuel de l’Union des Femmes Françaises, consacré au comité de Miramas en septembre 1972, Mimi Xéridat fit partie de la délégation envoyée au congrès national se déroulant à Versailles cette même année. Certaines de ses camarades sont également mises en avant dans l’article, comme Juliette Demory, Denise Clément, Danièle Juana, Paulette Argiolas, Simone Gachon, Rosette Caramini et Marie-Claire Pédinielli.
Créé en mars 1969, le comité de Miramas comptait alors 30 membres. En juin 1972, il en comptait 140. Les militantes organisaient deux réunions par jour (une la journée pour les ménagères et une autre le soir pour les travailleuses), une kermesse de trois jours lors de la Fête des Mères, une fête pour la Journée internationale des Femmes, une autre pour la revue Heures claires ainsi que pour d’autres occasions. Elles tenaient des stands lors des ferrades (fêtes provençales pour le marquage au fer des jeunes taureaux), vendant la revue de l’organisation, des petits travaux faits à la main, du linge et de l’artisanat local qui leur était laissé en dépôt-vente.
En 1972, les femmes de l’UFF de Miramas organisèrent un concours de dessins d’enfants pour la sauvegarde de la nature.
Lorsque Georges Xéridat fut à la retraite, les Xéridat s’installèrent à Prades (Pyrénées-Orientales) dans la commune de naissance de Mimi. Ils y finirent vraisemblablement leur vie.
Par Renaud Poulain-Argiolas
SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, liste électorale de Miramas, année 1964, 41 W 63. — Archives Argiolas. — Article de Danièle Jeammet dans Heures claires N°96 (nouvelle série) de septembre 1972. — Propos recueillis auprès de Georges Thorrand. — Notes de Sébastien Avy.