NARDY Pierre

Pierre Nardy entra dans la Résistance à l’Armée des Volontaires (AV) puis dans le groupe ou maquis Péguy qui s’installa au « Moulin de Chappe », sur la commune de Menou (Nièvre).
Le 4 juillet 1944 à 9h30 un détachement du maquis se présenta sous les ordres de son chef, le lieutenant André Vilnat, à la perception de Cosne pour une simple opération de réquisition. Le percepteur de Cosne qui était un ancien de 14/18 et patriote prétexta que la clef du coffre était en réparation et entraîna le groupe un peu naïf chez le serrurier. Un témoin prévint le commissariat de police qui alerta la sous-préfecture. Le préfet et un groupe de miliciens se trouvaient malheureusement présents lors du coup de téléphone. Les miliciens partirent en chasse des résistants et les attaquèrent au lieu-dit "Presle" sur la route de Cours. André Vilnat, René Barbu et un troisième homme purent s’échapper. Le lieutenant André Fournier, adjoint du chef de groupe et Pierre Bouy, dit "Le Marin" ou "Surcouf" furent capturés et fusillés le lendemain 5 juillet à Cosne avec neuf autres prisonniers capturés dans l’attaque du maquis.
Le 4 juillet vers seize heures, l’ennemi bien informé avait attaqué par surprise le camp du maquis au Moulin de Chappe. Trois résistants furent tués dans le combat qui s’ensuivit et neuf autres dont Pierre Nardy furent fait prisonniers puis fusillés d’une balle de pistolet le lendemain à quatre heures du matin à la caserne militaire Binot, à Cosne (Nièvre). Leurs corps furent emmenés à Saint-Père et jetés dans un trou de bombe. Ils furent exhumés le 18 septembre et leurs funérailles furent célébrées sur la place de la mairie le 21 septembre 1944.
Les rescapés se réfugièrent aux "Grands Bois", sur la commune de La Chapelle-Saint-André où ils seront massacrés le 8 juillet.
Son corps fut jeté avec dix autres camarades dans une excavation de 9 mètres de profondeur qui se situait à quelques mètres devant l’actuel monument aux Victimes du Nazisme à Saint-Père (Nièvre)
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et de la Résistance intérieure française (RIF), dossier SHD Vincennes GR 16 P 440080.
Son nom figure sur le monument commémoratif des maquisards du groupe Péguy, à Cosne-sur-Loire (Nièvre).