DUMAS Louis, Alexandre

Par Jacques Girault

Né le 2 mai 1884 à Excideuil (Dordogne), mort le 7 juin 1961 à Ollioules (Var) ; instituteur ; militant syndicaliste du SNI ; secrétaire de la Fédération internationale des associations d’instituteurs.

Fils de Marie, Eugène Dumas, ouvrier serrurier et de Marie Lasvergnac couturière, Louis Dumas entra à l’École normale d’instituteurs de Paris (rue d’Auteuil).
Il se maria le 24 mai 1910 à Paris (XVIIIe arr.) avec Berthe Boyard, sans profession

Militant de l’Amicale, mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, il participa au mouvement syndical qui donna naissance au Syndicat national des instituteurs au début des années 1920. Proche de Georges Lapierre, il était actif dans la réflexion pédagogique. Il collabora notamment aux fiches d’histoire publiées dans la Revue de l’enseignement primaire et primaire supérieur puis dans L’École libératrice.

Devenu membre de la commission permanente du SNI au milieu des années 1920, Louis Dumas, membre du bureau national à partir de 1932, présida la commission pédagogique à partir de 1934, intervenant régulièrement dans L’École libératrice sur ces questions et sur les questions internationales.

Délégué par la CGT à la conférence internationale pour l’éducation ouvrière à Oxford en 1924, Louis Dumas avait des contacts avec les enseignants étrangers, contacts facilités par une bonne connaissance de l’anglais et de l’allemand. Il participa, avec Lapierre, aux discussions avec les instituteurs allemands qui se conclurent, lors de la conférence de Paris, les 25-26 septembre 1926, par la création de la Fédération internationale des associations d’instituteurs, ayant pour but « le perfectionnement professionnel des membres » et la « collaboration pédagogique entre les associations nationales en vue d’instituer une éducation pour la paix » (H. Aigueperse). Il en fut le secrétaire de 1928 à 1938. André Delmas voyait en lui un « révolutionnaire aimable mais très convaincu ». Servi dans les contacts internationaux par un don des langues, c’était un « orateur spontané au débit rapide » qui « forçait l’attention de l’auditoire ». Au physique : « une bonne tête ronde, une calvitie très avancée, des yeux très mobiles, souvent rieurs, traduisant une ironie bienveillante et permanente »

Louis Dumas prit sa retraite en 1939 comme directeur de l’école de la rue du Pont-de-Lodi, à Paris (VIe arr.). Il s’installa alors à Ollioules, où il possédait une maison. Mais il revenait souvent à Paris et continua à se rendre à l’étranger. En juin 1945, il donnait des cours au collège du travail pour les délégués ouvriers créé par la CGT à Toulon. Il était adhérent de la section « retraités » de la section varoise du SNI.

À la Libération, il participa à la reconstruction du SNI en devenant membre du bureau national provisoire et il présida la première séance de la réunion du conseil national, consacrée aux affaires corporatives, le 18 juillet 1945. Toujours membre du bureau national, il ne se représenta pas aux élections de la fin de l’année. Il continua toutefois à animer la Fédération internationale et participait aux réunions du bureau national consacrées aux questions internationales. Il participait aux réunions internationales aux côtés de Marie-Louise Cavalier. Ainsi, le 1er août 1947, il prenait part au congrès de renaissance à Edimbourg de la Fédération internationale des associations d’instituteurs, et participait au congrès d’Amsterdam de la FIAI (31 juillet-4 août 1950). Son mandat de président de la FIAI s’acheva lors du congrès d’Hyères (31 juillet-4 août 1951).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article23298, notice DUMAS Louis, Alexandre par Jacques Girault, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 8 octobre 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat. F7/13748. — L’École libératrice, 1936-1950. — André Delmas, Mémoires d’un instituteur syndicaliste, Paris, 1979. — Notice DBMOF, par Jean Maitron et Claude Pennetier. — Etat civil d’Excideuil et de Paris (XVIIIe arr.). — Note d’Alain Dalançon

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