COLLIN Charles, Jules

Fils d’Eugène Arthur Collin, boulanger, et de Marie Camille Genin, deuxième d’une fratrie de cinq enfants, Charles Collin était ébarbeur dans une usine métallurgique de Wassy (Haute-Marne) où étaient domiciliés ses parents avant son incorporation de mai 1923 à mai 1924. Après son mariage le 17 octobre 1925 à Wassy avec Simone Jeanne Douce, il vint s’installer au 12 rue de la Goutte d’Or à Dijon en avril 1928.
Il fut embauché à l’usine de motocycles Terrot de Dijon et au contact de Gabriel Lejard, Charles Collin s’engagea à la CGTU. Il fut trésorier adjoint et membre du bureau du syndicat des métaux de Dijon de 1936 à 1939, le trésorier général étant Jean Humbert et le secrétaire général Gabriel Lejard. Il participa pour le syndicat au congrès de l’Union Départementale de mai 1938 qui se tint salle de Flore à Dijon en présence de Robert Bothereau, délégué confédéral. Elu délégué d’usine dans la section « émaillage » avant la guerre de 1939-1945, il fut licencié de chez Terrot à la suite de la grève du 30 novembre 1938 contre les décrets-lois Daladier-Reynaud et passa en correctionnelle avec d’autres militants du syndicat pour entraves à la liberté du travail en février 1939.
Charles Collin fut élu secrétaire général du syndicat CGT des métaux de Dijon après la Libération de Dijon le 29 septembre 1944, et céda sa place à Gabriel Lejard lors de son retour des camps de concentration en mai 1945. Il fut un des principaux orateurs du meeting organisé par le syndicat des métaux de Dijon qui se tint à la salle des Etats de Bourgogne à Dijon le 16 janvier 1945 en présence de plusieurs milliers de salariés. Ce meeting devait se tenir avec la participation d’ Ambroise Croizat, mais ce dernier fut empêché au dernier moment. Charles Collin était membre de la commission administrative de l’Union Départementale CGT de Côte-d’Or élu au 27e congrès de janvier 1946. Il était également administrateur de la Bourse du travail de Dijon et secrétaire général adjoint en mai 1946. Il participa après la Libération avec Roger Moyse à la commission départementale mise en place par le préfet, de détection des stocks d’alimentation, de céréales, afin de les réquisitionner en vue d’alimenter les commerces du département. En retrait de l’activité syndicale à la fin des années 1950, il termina sa carrière professionnelle à l’usine Peugeot-Indénor à Dijon en 1967. Il était domicilié au 93 rue Général Fauconnet à Dijon lors de son décès.