NONY Alexandre

Alexandre Nony était manoeuvre aux établissements métallurgistes Oller et demeurait 6 rue Fontgiève, à Clermont-Ferrand en 1940. Il fut perquisitionné le 8 avril 1940 dans le cadre d’une grande enquête à Thiers et Clermont-Ferrand parmi les jeunes communistes, conduisant à 15 arrestations. On ne trouva pas chez lui de tracts ou journaux, juste une carte des JC de 1937 et de 1938, une carte de délégué au congrès national JC du 10 au 14 juillet 37.
Il fut inculpés pour tentative de reconstitution des JC, coauteurs ou distributeurs du journal clandestin. Après confrontation avec Louis Bigay, il avoua qu’il lui avait bien donné deux ou trois fois un exemplaire de l’Avant-Garde, le journal clandestin des JC, qu’il a distribué fin février ou début mars 1940. Il fut condamné par le Tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand à 13 mois de prison avec sursis.
Il devint ensuite ouvrier d’usine, sans doute dans la coutellerie, habitant 7 rue Carnot à Thiers, chez ses parents. Célibataire, il passa un an aux Chantiers de Jeunesse et fut arrêté par autorités allemandes le 5 février 1944 à 22 heures au village de Cruix près de Lezoux. Le motif de son arrestation est inconnu pour les autorités françaises mais on considère que cela semble lié à son activité politique, lLa police le considérant comme un communiste notoire. Il fut détenu sans doute à la prison allemande du 92éme RI à Clermont-Ferrand.
Il a été déporté, parti de Compiègne le 7 avril 1944. Il fut déporté à Mauthausen le 8 avril 1944 , matricule 62883, puis affecté au camp de Gusen le 28 avril 1944 avant de revenir au camp central. Il fut transféré le 1er décembre 1944 à Auschwitz (Pologne) où il meurt le 27 janvier 1945. La base FMD le considère comme mort, sans précision de date et lieu.

Son nom figure sur le Monument aux Morts de Saint-Angel. Il ne figure pas sur la base MémorialGenweb et n’a pas de dossier de résistant. Il existe un Alexandre Nony, né également à Saint-Angel en Corrèze mort en déportation, mais avec une date de naissance différente, le 9 mai 1902. Peut-être s’agit-il d’une erreur de saisie.

Son nom fut donné à une cellule de Thiers après-guerre.