HOSTENBOCK Joseph, Louis [dit Louis Carlos] [Dictionnaire des anarchistes]

Par Dominique Petit

Né à Bruxelles le 10 novembre 1871 ; coiffeur ; anarchiste à Bruxelles et à Paris.

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York

Réformé du service militaire Joseph Hostenbock avait été condamné à Bruxelles en 1890 à 26 francs d’amende pour « ivresse ». Il aurait quitté Bruxelles le 11 août 1893, serait allé d’abord à Lille où il séjourna jusqu’au 5 ou 6 octobre, puis à Cambrai où il resta quelques jours à l’hôtel. Il arriva à Paris le 8 octobre, il avait habité à hôtel du Commerce, 86 rue du Faubourg du Temple avant d’emménager avec sa compagne Hortense Geilens et leur bébé âgé de 16 mois, 18 rue des Laiteries à Vincennes en novembre. Il ne travaillait pas depuis son arrivée en France. Il n’avait pas fait de déclaration d’étranger.
Hostenbock avait été l’objet le 24 février 1894 d’un mandat de perquisition et d’amener du Préfet de police, pour « association de malfaiteurs ». Il était soupçonné d’avoir participé en 1893 ou 1894 à des attentats à Barcelone. Le lendemain à 6 h ¼ du matin, le commissaire de Vincennes, se présenta à son appartement situé au fond de la cour de l’immeuble, il fut l’objet d’une perquisition qui ne donna aucun résultat. Dans son logement, il vivait avec Hortense Geilins, sa maîtresse, son enfant de 16 mois et la mère d’Hortense, avec un autre enfant.
Lors de son interrogatoire il nia être anarchiste et par conséquent faire partie d’une association de malfaiteurs et avoir voyagé en Espagne.
Hostenbock expliqua pour justifier son train de vie, alors qu’il n’avait aucun emploi, que lors de son départ de Belgique sa mère lui avait remis une somme 2.000 francs. Son dossier à la Préfecture de police portait le n°333.335.
Le juge Meyer l’inculpa et le fit incarcérer à Mazas le 27 février, il fit mettre en liberté provisoire le 2 mars avant d’être expulsé de France par arrêté en date du 8 mars 1894. L’arrêté lui fut notifié le 14 mars, jour où il fut transféré en voiture cellulaire à la frontière belge. La police le considérait comme « un voleur professionnel ».
En septembre1894 il figurait sur l’Album photographique des individus qui doivent être l’objet d’une surveillance spéciale aux frontières.
En 1894 il demeurait 20 rue du Moniteur à Bruxelles où il fut arrêté le 2 septembre et poursuivi pour "vol".
Le 27 juin 1895, le juge d’instruction Meyer prononça un non lieu dans l’affaire d’association de malfaiteurs.
Au mois de février 1925, Joseph Hostenbock fut arrêté à Paris avec 8 autres complices pour avoir dérobé en France et en Belgique pour plus de trois millions de valeurs qu’ils avaient en partie négociées. Les suites judiciaires de cette affaire n’ont pas été communiquées par la presse.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article233232, notice HOSTENBOCK Joseph, Louis [dit Louis Carlos] [Dictionnaire des anarchistes] par Dominique Petit, version mise en ligne le 22 octobre 2020, dernière modification le 22 octobre 2020.

Par Dominique Petit

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York
Fiche photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York
L’Excelsior 6 avril 1925. Joseph Hostenbock se trouve en haut à droite. Gallica.

SOURCES :
Etat signalétique des anarchistes étrangers expulsés de France, n°2, avril 1894 — Archives de Paris D3 U6 50 — Archives de Bruxelles POL 209, 211 — Notice Joseph Hostenbock du Dictionnaire des militants anarchistesLes anarchistes contre la république de Vivien Bouhey. Annexe 56 : les anarchistes de la Seine — Archives de la Préfecture de police Ba 1500 — Excelsior 6 avril 1925 — Album photographique des individus qui doivent être l’objet d’une surveillance spéciale aux frontières. Paris. Imprimerie et librairie centrales des chemins de fer. Imprimerie Chaix. Septembre 1894. CIRA de Lausanne.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable