TURINI André, François, Joseph

Par André Balent, Richard Vassakos

Né le 3 août 1924 à Cette [Sète en 1928] (Hérault), mort le 6 août 1944 au Bousquet-d’Orb (Hérault) ; employé de commerce à Sète ; résistant (mouvement Combat et groupe franc de l’Armée secrète — AS — de Sète ; maquis "Bertand" de l’AS du Bousquet-d’Orb)

Fils de Torquato Turini né le 23 février 1897, épicier en gros, et de Quinta Latini, André Turini vécut jusqu’en 1944 dans sa ville natale. Il participa à la résistance à Sète. Célibataire, il fut un des membres du groupe franc de Combat de cette ville. Le mouvement Combat sétois avait été fondé en 1941 et le groupe franc (GF) en février 1942. Celui-ci fit plus tard partie des Mouvements unis de la Résistance (MUR) et de l’Armée secrète (AS) de l’Hérault. Il fut définitivement organisé à la fin du mois de mai 1943. Il mena des actions contre les collaborationnistes de Sète, de la Milice ou de l’important groupe local Collaboration qui rassembla jusqu’à 120 membres. Après des arrestations de membres du GF et une exécution par la Milice (Voir : Fouilhé Georges), il quitta Sète le 27 janvier 1944 date à laquelle il a pris le maquis à la suite de recherches policières.
Il intégra le maquis de l’AS du Bousquet-d’Orb, implanté sur les contreforts méridionaux du Massif Central, au nord-ouest de l’Hérault. Il était membre d’une équipe de parachutage de l’Aveyron. Il a participé aux combats de Peytafi et des tunnels de Cabrils (Hérault) le 13 juin 1944. Les circonstances de sa mort ne sont pas exactement connues. Il aurait été blessé au Bousquet-d’Orb le 3 août 1944 au cours d’une mission de parachutage : "victime d’un accident d’automobile en partant en mission ou bien "blessé lors d’un engagement avec les Allemands". Il est décédé au Bousquet-d’Orb le 6 aoît 1944 des suites de ses blessures. Selon une autre versio, il serit décédé e 6 août 1944 sur le terrain "Pascal", choisi par le maquis Bertrand , près du Bousquet-d’Orb pour recevoir mes parachutages. peu avant les combats qui après le débarquement du 15 août en Provence, opposèrent les maquis héraultais aux colonnes allemandes refluant du Tarn et de l’Aveyron vers la vallée du Rhône.

Il reçut la mention « mort pour la France », fut cité à l’ordre de l’Armée et reçut la Croix de guerre avec palmes et étoile d’argent. Il a été homologué sergent FFI le 20 octobre 1945 (Journal officiel du 13 juillet 1947. Son nom figure sur la stèle des résistants de Sète morts au combat dans le cadre d’un maquis et sur la plaque apposée à Sète dans l’escalier de la cage d’escalier de la mairie commémorant les victimes sétoises de la Seconde Guerre mondiale et des guerres d’Afrique du Nord (1952-1962). Il figure aussi sur la stèle érigée sur le bord de la RD 35 (avenue du 17 août [1944]) en direction de Lodève (Hérault) en l’honneur des maquisards du Bousquet-d’Orb morts au combat.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article233558, notice TURINI André, François, Joseph par André Balent, Richard Vassakos, version mise en ligne le 31 octobre 2020, dernière modification le 29 décembre 2020.

Par André Balent, Richard Vassakos

SOURCES : Arch. Service historique de la Défense (SHD), Vincennes, GR 16 P 580271 et GR 28 P 11117 (dossiers communiqués par Geneviève Launay). — Jacques Blin & Jean-Claude Richard, « Un groupe franc de Combat à Sète durant la Seconde Guerre mondiale », Études héraultaises, 45, Montpellier, 2015, p. 154-158 [publication commentée d’un rapport issu des archives privées de François Chafes membre du GF de Sète relatant les activités de Combat et du GF de Séte rédigé en août 1955 par quatre de ses membres, Maurice Roche, Léon Magurno, Edmond Millet et Louis Oulhiou. — Site MemorialGenWeb consulté le 31 octobre 2020.

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